Atelier sur la lutte contre le commerce illicite de cigarettes : Plusieurs recommandations issues des travaux
Société
Par
Ariel GBAGUIDI, le 04 mars 2022
à
13h43
Démarré, lundi dernier à Cotonou, l’atelier sur la lutte contre le commerce illicite de cigarettes en Afrique de l’Ouest a pris fin, ce jeudi 3 mars, avec à la clé sept recommandations pour endiguer la contrebande.
Magistrats, douaniers et officiers de police judiciaire sont désormais mieux outillés pour lutter contre le commerce illicite de cigarettes. A travers les ateliers de Parakou, d’Abomey et de Cotonou, ils ont cerné les enjeux de la lutte et les pratiques des réseaux de contrebande. Aussi, ont-ils une idée claire des acteurs du commerce illicite et l’impact de celui-ci sur la santé des populations, les finances et la sécurité du Bénin.
Au-delà de la formation donnant droit à une attestation, les participants ont jugé nécessaire de formuler sept recommandations à l’endroit des autorités au plus haut niveau pour la prise de nouvelles mesures ou le renforcement de celles existantes afin d’éradiquer ce commerce, source de financement du terrorisme. Au nombre des recommandations formulées, il y a « l’amendement de l’arrêté de transit afin de le renforcer et faciliter son application effective ; le réajustement de la loi antitabac pour l’adapter au contexte de lutte contre le financement du terrorisme ; le réajustement de certains articles du Code des douanes pour renforcer leur efficacité ; la prise des décrets relatifs à la mise en œuvre de la loi antitabac rénovée ; l’élaboration du plan de travail commun à tous les services de répression afin de ramener le taux de prévalence de la contrebande au Bénin de 78 % à moins de 5 % ». Les participants ont également
« proposé la mise en place d’un comité mixte de mise en œuvre et de suivi » des recommandations ainsi formulées, fait savoir Demba Dembélé au nom de l’industrie légale du tabac, lors de la présentation des recommandations.
Dr Régis Alban Madja, conseiller technique représentant le ministre de la Justice, a suivi de bout en bout les travaux de cet atelier. Il salue l’assiduité, le sérieux et l’intérêt des participants de même que la détermination et la pédagogie des formateurs. Il apprécie également la qualité de la formation dispensée.
« Les doutes sont désormais levés sur la nécessité de lutter contre le commerce illicite de tabac en raison des risques liés non seulement à la sécurité et à la santé des populations mais également aux pertes de profits pour l’industrie légale du tabac et subséquemment, aux pertes de ressources énormes pour nos Etats… », affirme-t-il. « Dans ces conditions, poursuit le conseiller du ministre de la Justice, il nous faut, comme un seul homme, faire place aux actions vigoureuses » contre la contrebande. Il indique, à cet égard, que les exemples du Mali et du Togo sont suffisamment parlants pour édifier et encourager les acteurs béninois, à tous les niveaux, à agir. A ce propos, Dr Régis Alban Madja rassure de la détermination et de l’engagement personnel du garde des Sceaux et de l’ensemble du gouvernement à tout mettre en œuvre pour éradiquer le commerce illicite des produits du tabac. Il prend, en outre, l’engagement d’être le porte-parole des participants auprès de son ministre pour la mise en œuvre des recommandations.