Base navale de Sèmè : La Belgique finance la construction d’un sémaphore
Société
Par
Pintos GNANGNON, le 14 févr. 2022
à
11h36
Le gouvernement du Bénin a toujours affiché sa volonté de renforcer la sûreté dans ses eaux territoriales et surtout d’affermir les conditions d’amélioration de la compétitivité du Port de Cotonou. Il vient de bénéficier dans ce cadre d’un financement du projet d’appui au développement du secteur portuaire pour la construction d’un sémaphore à la base navale de Sèmè. La pose de la première pierre de ce joyau a été faite, vendredi 10 février dernier, conjointement par Jean-Léon Olatoundji, chef d’État-major adjoint de la Marine nationale et Martin Roovert, chef de la coopération de l’Ambassade royale de Belgique.
La cérémonie de pose de première pierre pour la construction du sémaphore de la base navale de Sèmè est l’aboutissement d’un processus conjointement mené par le projet Passport et l’Etat-major de la Marine nationale.
Le capitaine de vaisseau Jean-Léon Olatoundji, chef d’Etat-major adjoint de la Marine nationale, a indiqué au cours de l’évènement que le Bénin, face au défi sécuritaire, a besoin d’une capacité opérationnelle de défense maritime de son espace.
La base navale de Sèmè joue un rôle de relais entre la base navale de Grand-Popo et la base navale de Cotonou.
Selon lui, le sémaphore dont la construction démarre les prochains jours, une fois opérationnel, sera un gage de sécurité.
Martin Roovert, chef de la coopération de l’ambassade royale de Belgique, a rappelé que les interventions du projet d’appui au développement du secteur portuaire, qui finance la construction du sémaphore, se positionnent sur toute la chaîne portuaire. La sûreté maritime, selon lui, y occupe une place importante.
C’est pourquoi, l’Etat, dans le souci d’exercer ce rôle régalien de garantir une meilleure sûreté dans ses eaux territoriales, met en place des dispositifs et des mécanismes susceptibles d’une meilleure surveillance des côtes béninoises.
Donc l’installation d’un sémaphore devrait normalement permettre d’observer dans un premier temps un plus grand nombre d’actes suspects ou illicites venant de l’est du Bénin, et dans un second temps une réduction progressive de ces évènements du fait de la présence et la réaction aux évènements.
Roovert a souligné que ce besoin a fait l’objet d’une requête de la part de l’Etat-major de la Marine nationale, qui a été acceptée par l’agence belge de développement « Enabel », à travers son projet Passport depuis 2019. La pose de la première pierre et le démarrage de la construction du sémaphore sont, selon lui, une fois encore, le sogne de l’engagement du Royaume de Belgique à accompagner efficacement le développement du Bénin, plus spécifiquement de son secteur portuaire.
Les Forces navales du Bénin, dans leur stratégie de couverture totale de l’espace maritime sous leur juridiction, ont défini trois positions de contrôle le long de la façade maritime. Ainsi, en plus de la base navale de Grand-Popo à l’ouest et de la base navale de Cotonou au centre qui disposent chacune d’un sémaphore, il y a la base navale de Sèmè à l’est dont la construction du sémaphore est cruciale afin de sécuriser la frontière est et d’accroître la couverture de leur zone de responsabilité.
Le chef de la coopération de l’Ambassade royale de Belgique souhaite un heureux aboutissement du chantier qui va durer sept à huit mois.