La Nation Bénin...
Le
Centre hospitalier international de Calavi (Chic) est un hôpital de référence
mondiale ultramoderne, doté de technologies de dernière génération en imagerie
médicale, chirurgie, cardiologie, oncologie, soins intensifs, etc. Sa mise en
place vient répondre à des besoins qui, pendant longtemps, ont fait saigner les
caisses de l’Etat, a laissé entendre Claudine Prudencio, ministre conseiller à
la Santé.
Finies
les évacuations sanitaires. Les patients béninois n’ont plus besoin de quitter
leur pays pour bénéficier de soins de qualité irréprochable. Le pays tourne
cette page sombre de son histoire et se positionne désormais pour accueillir
les patients nationaux et ceux du monde entier en un lieu: le Centre
hospitalier international de Calavi (Chic). Un centre qui focalise toutes les
attentions dans le milieu médical en Afrique et dans le monde. Au micro de nos
confrères de Diaspora Fm, Claudine Prudencio, ministre conseiller à la Santé,
est revenue sur le standard élevé de ce joyau qui rend le Bénin totalement
autonome du point de vue d’accès aux soins de qualité.
« Le
Chic est la pierre angulaire de la souveraineté sanitaire du Bénin. C’est une
infrastructure digne des plus grands hôpitaux du monde, un hôpital ultramoderne
équipé des dernières technologies en imagerie médicale, chirurgie, cardiologie,
oncologie et soins intensifs. Il est doté d’une capacité d’accueil
exceptionnelle », a-t-elle apprécié. Claudine Prudencio souligne également
le fait que l’hôpital en question peut traiter un grand nombre de patients dans
des conditions optimales, avec un standard de qualité jamais atteint auparavant
au Bénin.
« L’expertise
médicale est de pointe, et il réunit des spécialistes béninois et
internationaux, garantissant des soins d’excellence et un transfert de
compétences pour nos praticiens locaux », a ajouté la ministre conseiller.
L’hôpital a aussi un pôle Formation et recherche pour médecins et étudiants. Il
deviendra un centre de référence pour la formation des futurs médecins
béninoise et un acteur majeur de l’innovation médicale en Afrique.
Le
Chic est construit surtout pour attirer les patients étrangers vers le Bénin.
Une sorte de tourisme médical, dit-on. « C’est une vitrine du savoir-faire
médical béninois sur la scène internationale avec des infrastructures de classe
mondiale, un plateau technique ultramoderne et une expertise médicale reconnue.
Le Bénin entre dans l’ère du tourisme médical. Ce sont les citoyens d’autres
pays africains qui viendront se soigner au Bénin et non l’inverse », a
assuré Claudine Prudencio.
Passé peu réjouissant
Le
projet du Chic est la conséquence directe de nombreux maux sanitaires dont
souffrait le Bénin. Avant l’accesion de Patrice Talon au pouvoir, décrit
Claudine Prudencio, « le système de santé béninois faisait face à une
insuffisance chronique d’infrastructures et de compétences spécialisées. Ce qui
rendait le recours aux évacuations sanitaires quasiment inévitable pour les
patients souffrant de pathologies complexes ».
Cette
dépendance vis-à-vis de l’étranger générait de profondes inégalités et une
véritable injustice sociale, a laissé entendre la ministre conseiller. Seuls
certains patients, sélectionnés selon des critères souvent opaques et parfois
entachés de corruption et de subjectivité, bénéficiaient de cette prise en
charge tandis que d’autres, tout aussi nécessiteux, étaient laissés dans une
impasse médicale.
Les
conséquences de ce modèle inefficace étaient alors catastrophiques. Claudine
Prudencio parle d’ « un gouffre financier pour l’État, car les évacuations
sanitaires coûtaient plusieurs milliards de francs Cfa par an, alimentant une
fuite massive de données au lieu de renforcer notre propre système de
santé ».
Elle
a déploré un parcours du combattant pour des patients et leurs familles qui,
au-delà du stress lié à la maladie, devraient affronter la solitude, les
tracasseries administratives interminables et l’incertitude des soins. Ce fut
« un accès aux soins profondément inégalitaire, où les patients
nécessitant une évacuation n’étaient pas pris en charge, laissant de nombreux
Béninois dans une détresse médicale absolue », a indiqué l’ancienne
députée à l’Assemblée nationale.
Toujours
au titre des conséquences, cette pratique a aussi fait le lit, d’après Claudine
Prudencio, d’une fragilisation du système de santé national. « Au lieu
d’investir dans la formation de spécialistes et l’acquisition d’équipements de
pointe, le Bénin dépensait ses ressources pour financier des soins à
l’étranger », a-t-elle regretté, ajoutant que « ce modèle n’était ni
viable, ni soutenable pour un pays aspirant à une souveraineté sanitaire
durable ».
La création du Chic vient ainsi soulager non seulement les patients béninois mais aussi ceux des autres pays de la planète.