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Centre national hospitalier psychiatrique de Jacquot: Le projet Sic4g fait des dons

Société
Par   Joel TOKPONOU, le 04 févr. 2022 à 14h23
Le projet « Save and inclusive city for girls » a offert, hier jeudi 03 février, des vivres et une enveloppe financière aux patients de déficience mentale du Centre national hospitalier et psychiatrique de Jacquot. Des moments de bonheur pour les pensionnaires du Centre national hospitalier et psychiatrique de Jacquot. C’est l’ambition nourrie par le projet « Save and inclusive city for girls » (Sic4g) en leur offrant, hier jeudi 3 février, des sacs de riz, des bidons d’huile et une enveloppe financière. En Français « Ville sûre et inclusive pour les filles », le projet Sic4g prend des initiatives de sécurité pour les jeunes au sein du marché international de Dantokpa et ses environs notamment dans les quartiers Dantokpa, Djidjê, Towéta, Vossa, Agbato et Xwlacodji. Chants, danses et divers messages ont marqué cette cérémonie fort simple à laquelle ont participé une bonne partie des 145 pensionnaires de cet hôpital de référence en matière de santé mentale. Damien Sèglonou, responsable projet à Médecins du monde suisse, présente « Save and inclusive city for girls », le projet dont il est le coordonnateur et donne des clarifications sur les motivations de l’œuvre sociale. « C’est un programme mis en œuvre dans cinq pays africains dont quatre en Afrique de l’Est à savoir le Kenya, l’Ouganda, le Zimbabwe et l’Ethiopie. Le Bénin est le seul pays d’Afrique de l’Ouest où le projet est mis en œuvre », a-t-il expliqué. C’est un projet financé par Danish Tv collection, un fonds danois et porté par Plan international. Au Bénin, le projet est mis en œuvre avec l’appui des Ong Médecins du monde et Terre rouge. Dans la composante exécutée par Médecins du monde suisse, il y a deux axes d’intervention dont l’un est consacré à la réduction de la violence et de l’insécurité en milieu ouvert et public comme Dantokpa et environs. C’est dans ce cadre qu’il a été mis en œuvre l’activité intitulée « Analyse de planification de la sécurité ». C’est à la fin de cette activité que les jeunes impliqués dans le projet ont proposé des initiatives pour lutter contre l’insécurité. « Quand nous parlons de l’insécurité qui est le sous-bassement de la violence, nous avons fait l’option de lutter également contre la violence. Entre autres actions, il y a celle qui vise la diminution de la violence faite aux malades mentaux », poursuit le coordonnateur. C’est ainsi qu’en dehors des actions de plaidoyer sur le terrain, il est décidé de faire un don aux pensionnaires internés au Centre national hospitalier psychiatrique de Jacquot. « Nous sommes venus vous montrer que vous n’êtes pas abandonnés », a-t-il dit aux malades. En recevant le chèque et les vivres, Eloky Pierrot, surveillant général de l’hôpital et représentant du directeur, n’a pu cacher sa joie. « Les dons constituent un volet thérapeutique qui appuie les médicaments », a-t-il fait savoir. Puis il lance un appel : « l’Etat fait ce qu’il peut mais nous avons besoin de beaucoup de moyens ». Il insiste aussi sur la nécessité d’éviter la stigmatisation envers les malades mentaux afin de faciliter leur prise en charge et leur réinsertion sociale. De leur côté, les malades n’ont pas eu besoin qu’on leur donne la parole avant d’exprimer leur joie. « Nous vous remercions pour avoir pensé à nous », lance l’un d’eux depuis sa place dans le public lors de l’intervention des donateurs. « Que Dieu vous bénisse », crie un autre de loin. « Vous rentrerez retrouver vos proches en paix. Vous aurez toujours de la réussite dans vos entreprises », chantent deux autres pensionnaires, tapant tam-tam et gong pour raccompagner les visiteurs.