Cérémonie d’adieu au dramaturge Ernest Kaho : Abimbola rend hommage à un grand interprète
Société
Par
Ariel GBAGUIDI, le 10 juin 2022
à
14h21
Les acteurs de l’écosystème Arts et Culture ont rendu, mercredi 8 juin, un dernier hommage à leur camarade de lutte, le conteur, écrivain et dramaturge Ernest Kaho, emporté par une longue maladie, mercredi 25 mai dernier. Présent à la cérémonie d’adieu, Jean Michel Abimbola, ministre de la Culture, a loué les mérites d’un artiste brillant.Artistes comédiens, conteurs, dramaturges, chanteurs, plasticiens,… bref, les acteurs et responsables du sous-secteur des Arts et de la Culture ont fait leurs adieux à feu Ernest Guy Kaho. A la salle du Fitheb, ce mercredi, devant la dépouille de l’illustre disparu, ils ont loué son immense talent d’acteur et dit tout le bien qu’ils pensent de lui.
« Le rappel à Dieu de notre frère Guy Ernest Kaho ne nous a pas seulement plongés dans le chagrin. Cela nous prive d’un ami, d’un époux, d'un père de famille ; et nous arrache aussi et malheureusement un artiste brillant, l’un des plus grands interprètes de la scène dramatique de notre pays », regrette le ministre du Tourisme, des Arts et de la Culture, Jean Michel Abimbola. Il fait par la suite la synthèse du long parcours du comédien et acteur du téléfilm Taxi-Brousse.
Guy Ernest Kaho part six mois après le décès tragique de son aîné Camille A. Amouro, un autre monument du sous-secteur. Le ministre de la Culture rappelle le lien fraternel et professionnel qui existait entre les deux regrettés artistes avant d’en venir à la cause de son départ éternel. « Après son exceptionnel parcours, Guy Ernest Kaho aurait pu continuer à nous gratifier de ses prestations de haute volée. Ses élans poétiques, portés par sa voix chaude et métallique, auraient pu continuer de nous raconter la vie des hommes et femmes pris dans le tourbillon inévitable du destin. Ses rires gais aussi bien que sa gestuelle cassante auraient bien pu continuer à nous tenir compagnie, mais les maladies qui le guettaient en ont décidé autrement», affirme-t-il d’une voix lourde et pleine d’émotions. Mais la mort est déjà intervenue, la faucheuse a déjà agi et il n’y a plus rien à faire à part souhaiter que l’âme du défunt repose en paix. « En partant pour l’éternité, tu nous prives à ton tour de ta lumière et de ton talent. Puisses-tu trouver là-bas, dans le ciel constellé, les autres étoiles qui nous ont quittés, particulièrement celle de ton ami Camille. De là-haut, vous nous distillerez vos lumières pour éclairer nos pas», souhaite également le ministre Jean Michel Abimbola.
Guy Ernest Kaho a trépassé, mercredi 25 mai dernier, à l’âge de 56 ans, des suites d’une insuffisance rénale qu’il a combattue pendant un an.