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Développement de filières agricoles et accès au marché: Des nouvelles stratégies pour financer des chaînes de valeur

Société
Par   Josué F. MEHOUENOU, le 25 oct. 2022 à 07h14
L'Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), dans le cadre de son accompagnement au Projet d’appui au développement agricole et à l'accès au marché (Padaam) travaille à aider les institutions financières du Bénin à accroître leur portefeuille en faveur de l'agriculture, notamment dans les chaînes de valeur du manioc, du maïs et du riz. Un atelier est organisé à cet effet à Cotonou du 24 au 28 octobre. Pour l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), il est nécessaire de renforcer les capacités des institutions financières pour formuler des stratégies de conception et d’offre des produits qui contribuent à financer des chaînes de valeur agricoles. Dans le cadre de son accompagnement au Projet d'appui au développement agricole et à l'accès au marché (Padaam), l’institution onusienne s’efforce d’aider les institutions financières du Bénin à accroître leur portefeuille en faveur de l'agriculture, notamment dans les chaînes de valeur du manioc, du maïs et du riz. C’est ce qui justifie l’atelier international qu’elle organise sur le thème ‘’L’accès au crédit pour l'agriculture et l'agro-industrie au Bénin : opportunités et défis’’ pour renforcer les capacités des institutions de microfinance nationales et des agences locales pour le développement agricole. Trois domaines techniques sont pris en compte à cette occasion, a expliqué Cristina Scarpocchi, représentant du représentant de la Fao au Bénin. Il s’agit de l’assurance agricole, de la gestion des risques et de l’accès aux fonds d’investissement. Cet atelier de cinq jours se veut alors, selon elle, une occasion pour fournir un appui à la coordination opérationnelle de tous les opérateurs privés spécialisés engagés dans la mise en œuvre des partenariats productifs. Il sera également une aubaine pour le renforcement des capacités des Agences territoriales de développement agricole sur les fonctions techniques, pour l’appui à la prise en main et à l’utilisation du logiciel « Rural Invest». Il est également prévu l’appui à l’identification de la meilleure formule de conditions et modalités à proposer aux Sfd et banques pour leur attraction dans l’accès aux crédits des promoteurs des partenariats productifs. Il est particulièrement visé à ce niveau l’identification des investisseurs capables de financer le tiers du capital aux côtés des autres collègues d’associés détenant aussi chacun le tiers du capital.

Développement des capacités

Les trois premiers jours de la formation sont consacrés au mécanisme de financement des chaînes de valeurs agricoles, gestion des risques en finance agricole et l’assurance agricole pour les petits exploitants. Deux formateurs se chargent de dispenser lesdits cours. Il s’agit de Hermann Messan, chargé de portefeuille d’inclusion financière de Agra pour Afrique de l’Ouest et Soulémane Djobo, chargé de programme chez Ada microfinance. La journée du jeudi est dédiée à des présentations sur les accès aux fonds d’investissement et à Fintech et applications pour la gestion des crédits. La formation prendra fin vendredi prochain par la remise des attestations aux participants et une visite de terrain à Esop Adja-Ouèrè. L’atelier est organisé par la Fao, l’Agence pour le développement autonome du Luxembourg (Ada) et le Padaam. L’initiative fait partie d’un partenariat entre la Fao et l’Agence pour le développement autonome du Luxembourg (Ada) pour le développement des capacités sur la finance agricole et rurale, qui couvre le Bénin et d’autres pays de la région africaine. « Nous pouvons désormais compter sur une expérience pluriannuelle très positive sur les initiatives de renforcement des capacités menées conjointement par la Fao et Ada en Afrique», soulignera alors Cristina Scarpocchi. Du côté de la Fao, l’expertise mobilisée porte sur la promotion des investissements du secteur privé le long de ces chaînes de valeur. Pour Cristina Scarpocchi, l’occasion est offerte désormais pour compter sur le vaste réseau de partenariats avec des institutions publiques pour la promotion de l’inclusion financière aux niveaux national et régional. « Nous aurons l'occasion, au cours de cet atelier, d'entamer un dialogue avec la Banque africaine de développement afin d'identifier les possibilités d'explorer davantage les pistes de collaboration avec la Fao et le Padaam, en abordant la question de l'accès au financement des acteurs agricoles et en particulier des petites et moyennes entreprises agricoles locales ». Avant elle, Caroline Mohrilat, intervenant au nom de l’Ada, a expliqué aux participants les opportunités liées à la rencontre et les a invités à les saisir?