Festival gastronomique Zâ : C’est parti pour l’acte 5 !
Société
Par
Anselme Pascal AGUEHOUNDE, le 25 févr. 2022
à
06h51
La cinquième édition du festival gastronomique Zâ a été lancée, hier jeudi 24 février à Cotonou. Pendant trois jours, les festivaliers vont découvrir et savourer les merveilles culinaires du Bénin auprès de chefs "custo" de grande réputation, venus de différents pays pour contribuer à la réussite de l’événement.
Trois jours de valorisation de la gastronomie béninoise ! « Le festival est ouvert et s’étend sur le week-end. Ce sera une fête gastronomique. Notre objectif est de promouvoir la cuisine béninoise. Il faut qu’on ouvre les yeux sur notre immense richesse culinaire qui peut impacter le développement au plan économique, touristique et diplomatique », a déclaré Gloria Koessi-Govor, promotrice de l’événement, à l’ouverture du festival.
La cinquième édition du festival gastronomique Zâ a démarré avec une conférence inaugurale animée sur le thème de l’édition : « La gastronomie dans les relations internationales : quelle place, quelles opportunités politiques, économiques et touristiques ? ». Pour Valérie Vinankpon Gbaguidi, panéliste, la gastronomie africaine doit garder son identité. Elle est à la base généreuse... Mais il lui faut plus de rigueur, plus de sérieux et une meilleure présentation. « Notre patrimoine culinaire fait partie intégrante de notre culture. Ne cherchons pas à ressembler à d'autres cultures... Mais il y a de bonnes choses à tirer des autres gastronomies... Essayons d'assainir nos cuisines... Ne cuisinons pas trop gras, ni trop salé. Il ne faut pas nourrir en nuisant à la santé... », a-t-elle soutenu. Et une autre panéliste, Sandra Idossou, renchérit : « Soyons fiers de nos produits. Si nous sommes fiers, nous pourrons l'améliorer, la maintenir, la revisiter ». Elle nuance : « Si nous voulons que notre cuisine soit un levier touristique, si nous voulons remplir les hôtels, il faut que notre gastronomie puisse répondre aux besoins de toutes ces personnes qui arrivent au Bénin. Personne ne doit oublier la cuisine telle qu'elle se fait traditionnellement mais par rapport à notre objectif, il faut que notre cuisine soit moderne pour répondre aux exigences des touristes ». C’est ce qu’atteste Lahcen Hafid, chef cuisinier chez Ritz Paris et président des disciples Escoffier Maroc. Il exhorte les Africains en général à être fiers de leur potentiel gastronomique local et met un accent sur le besoin de formation sérieuse et diplômante en la matière. Se tournant vers la promotrice de l’événement, Valérie Vinankpon Gbaguidi se réjouit : « Merci pour cette opportunité que tu nous donnes, que tu donnes à ta nation de faire connaître sa cuisine... ».
Pour rappel, le festival gastronomique Zâ se tient du jeudi 24 au samedi 26 février. Après la conférence inaugurale qui s’est tenue dans la matinée d’hier, il y a eu une soirée de dégustation culinaire dénommée "Saveurs d’ici". Dans la matinée de ce jour 25 février, il est prévu une Master class animée par deux chefs cuisiniers étrangers. Puis dans la soirée du vendredi 25 février, il y aura deux grands événements, une soirée Mets et Vins sur le thème : « Quels vins pour accompagner les plats béninois ? » ; et un Afterwork avec Florian OnAir, un célèbre blogger culinaire français. Le samedi 26 février sera consacré à l’expo Flash et au gala de clôture.