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Hacker Lab 2025: La phase finale lancée

Société
Répartis en 20 équipes de 4 membres, ces talents s'affrontent pendant 48 heures  autour de défis techniques exigeants Répartis en 20 équipes de 4 membres, ces talents s'affrontent pendant 48 heures autour de défis techniques exigeants

La phase finale du Hacker Lab 2025 a été officiellement lancée, hier lundi 23 juin à Cotonou. Ce rendez-vous annuel, désormais incontournable dans l’écosystème numérique béninois, réunit, cette année, 80 experts en cybersécurité, sélectionnés lors de la phase qualificative du concours. Répartis en 20 équipes de 4 membres, ces talents s'affrontent pendant 48 heures autour de défis techniques exigeants.

Par   Isidore Gozo, le 24 juin 2025 à 08h41 Durée 2 min.
#Hacker Lab 2025

Depuis hier lundi, vingt équipes de quatre membres s’affrontent dans la phase finale du Hacker Lab 2025. Pendant deux jours, elles devront faire preuve d’audace pour résoudre des scénarii complexes sur le thème : « Projet 403 : évasion du labyrinthe numérique ». Au cœur de cette compétition, l’esprit de collaboration est essentiel.

Pour Christallina Gbèhinto, participante, le Hacker Lab est bien plus qu’un concours : « Cette année, je participe au Hacker Lab pour vivre une expérience unique et surtout pour progresser. Me surpasser, c’est renforcer ma confiance, mes connaissances et me faire une place parmi les meilleurs », confie-t-elle. Elle insiste sur la complémentarité des profils dans son équipe et souligne l’importance du travail collectif face aux défis.

Au delà de la technique, l’endurance, la gestion du temps et la cohésion sont mises à rude épreuve. Un véritable parcours du combattant pour ces jeunes passionnés. Roland Aïkpé, responsable du département Cybersécurité à l’Agence des systèmes d’information et du numérique (Asin), a salué, dans son discours d’ouverture, une édition particulière à bien des égards. « Cette édition est spéciale. Elle s’inscrit dans le cadre du Cyber Africa Forum, ce qui lui confère une dimension internationale. Et elle se déroule sous un thème évocateur : Projet 403 – Évasion du labyrinthe numérique », a-t-il précisé. Selon lui, le Hacker Lab est un espace d’émulation visant à développer les compétences locales et à renforcer le cyberespace béninois.

Le soutien du Cyber Africa Forum témoigne d'une volonté d’exporter l’excellence béninoise en cybersécurité à l’international. Présent à la cérémonie, Franck Kié, commissaire général du Cyber Africa Forum, a salué l’évolution de cette initiative. « Depuis la deuxième édition du Cyber Africa Forum, nous nous sommes engagés à détecter et accompagner les talents en cybersécurité. Ces jeunes incarnent l’avenir de notre secteur», a-t-il souligné. Reconnaissant la rigueur et l’endurance exigées, il a encouragé les participants. « Quarante huit heures souvent sans sommeil, c’est difficile, mais c’est là que naissent les leaders », a-t-il fait savoir. 

Un levier stratégique 

Ouanilo Médégan Fagla, directeur général du Centre national d’investigation numérique, a rappelé l’origine et l’ambition du Hacker Lab. « Ce projet n’est plus expérimental. Il est devenu un pilier de l’écosystème cybersécurité du Bénin. Année après année, il révèle des talents qui conçoivent aujourd’hui eux-mêmes les épreuves et animent les équipes opérationnelles du pays », a-t-il noté. Pour lui, le Hacker Lab est bien plus qu’une compétition. C’est un laboratoire d’innovation, un tremplin professionnel et un rite de passage pour les jeunes spécialistes du numérique. Cette édition 2025 bénéficie d’une visibilité accrue grâce à son intégration au Cyber Africa Forum. « Notre objectif est clair : connecter ces jeunes aux opportunités professionnelles et entrepreneuriales, et répondre aux besoins croissants du continent en matière de cybersécurité », a-t-il précisé. Ouanilo Médégan Fagla a lancé un message fort aux participants. « Donnez le meilleur de vous-mêmes. L’important, ce n’est pas seulement le podium, mais ce que vous allez apprendre », a-t-il ajouté. Pendant 48 heures, tous les regards sont donc tournés vers Cotonou. Bien plus qu’une compétition, c’est un engagement collectif pour l’avenir du numérique en Afrique.