La Nation Bénin...

Hommages aux soldats tombés lors des attaques terroristes : La nation reconnaissante à ses vaillants fils

Société
Par   Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 18 févr. 2022 à 09h52
Les cérémonies d’hommages sur cinq jours de la nation béninoise à ses soldats tombés lors des incursions des terroristes au ‘’Point triple’’, zone frontalière entre le Bénin, le Burkina Faso et le Niger, ont commencé ce jeudi 17 février au camp Kaba de Natitingou abritant le 6e Bataillon interarmes. Ensuite, cap a été mis sur le 8e Bataillon interarmes de Djougou. C’était sous la présidence de la vice-présidente de la République, Mariam Chabi Talata Zimé. Depuis hier, jeudi 17 février, les soldats béninois tombés les armes à la main, lors des incursions des terroristes au ‘’Point triple’’, zone frontalière entre le Bénin, le Burkina Faso et le Niger, reçoivent les hommages de toute la nation. Conformément à la décision du gouvernement, ce sera jusqu’au lundi 21 février prochain, soit pendant cinq jours. Les manifestations ont commencé par le camp Kaba de Natitingou abritant le 6e Bataillon interarmées qui, au cours des hostilités, a perdu deux de ses soldats. Il s’agit du lieutenant Calvin N’Dah et du caporal Comlan Silas Ognondoun. Après le camp de Natitingou, la délégation conduite par la vice-présidente de la République et Grande chancelière de l’Ordre national du Bénin, Mariam Chabi Talata Zimé, s’est rendue au 8e Bataillon interarmes de Djougou. C’est pour le même cérémonial en hommage au sergent Barnabé Crécel Nounou Alafia et le caporal Yaya Orou Kpaï, deux éléments de ce camp qui, face à ces attaques terroristes, se sont battus jusqu’au sacrifice suprême. Que ce soit à Natitingou ou à Djougou, les cérémonies ont été marquées par l’accueil des dépouilles drapées des couleurs nationales, le recueillement et la sonnerie aux morts. Après la phase des allocutions, les soldats disparus ont, à titre posthume, été élevés au grade de commandeur de l’Ordre national du Bénin. Leurs attributs, ainsi que leur dépouille, ont ensuite été remis à leurs parents présents à la cérémonie. « Une nation vit, rayonne, décline ou meurt du degré d’attachement, de dévouement et d’abnégation de ses filles et fils à son service. La Nation béninoise ne fait pas exception à cette règle. Ces fils ont travaillé pendant des temps pour son rayonnement», a indiqué la vice-présidente de la République. «Tout service à la Nation est un choix risqué et qui plus est dans le contexte difficile qui est le nôtre, que nous devons assumer pleinement», a-t-elle poursuivi. «Vous êtes tombés héroïquement en défendant la patrie, la terre béninoise, son drapeau et son intégrité. Vous avez donné ce que vous avez de plus cher, de plus précieux pour sauver la patrie en danger, la Nation menacée par le terrorisme sans visage», fait-elle observer plus loin. « En choisissant de servir dans l’armée, en choisissant la défense et la sécurité de notre nation, vous étiez conscients des risques inhérents à votre choix. Malgré cela ; vous vous êtes engagés et aviez servi la République jusqu’au jour ultime et fatidique où vous êtes tombés pour que le Bénin reste debout », a-t-elle rappelé. «Votre sacrifice est l’un des actes méritoires le plus élevé qui vous détache du rang des hommes ordinaires et vous hisse au rang des héros que la Nation honorera sans limite, sans fin ad vitam aeternam», va-t-elle conclure. « J’ai une pensée pour leurs frères d’armes qui les ont vus passer de vie à trépas et qui n’oublieront jamais ces moments cruels qui leur ont été imposés», a confié le chef d’état-major de l’Armée de terre, le colonel Fructueux Gbaguidi, au nom du Haut commandement militaire. Aux côtés de la vice-présidente de la République, il y avait le ministre de la Défense nationale et le préfet de l’Atacora. Au total, sept militaires sont morts au front au cours des dernières attaques terroristes survenues au Nord Bénin. Ils proviennent des 2e, 6e et 8e Bataillons Inter-armées (Bia) de Parakou, Natitingou, Djougou et du 1er Pcp de Ouassa. Ce vendredi 18 février, les mêmes cérémonies d’hommages sont prévues à Parakou.