La Nation Bénin...
La
problématique du bien-être social devient de plus en plus transversale, et la
Faculté des sciences agronomiques (Fsa) de l’Université d’Abomey-Calavi, a
décidé de jouer sa partition. A travers le projet Wash lancé, vendredi 24 mai
dernier à Cotonou, l’institution universitaire et ses partenaires entendent
œuvrer pour l’amélioration de l’hygiène et de la sécurité sanitaire des
aliments de rue au Bénin.
L’hygiène
et sécurité sanitaire des aliments de rue au Bénin préoccupent la Faculté des
sciences agronomiques (Fsa) de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac). Soutenue par
Reckitt Global Hygiene Institute (Rghi), cette entité de l’Uac a lancé le
projet Wash qui constitue un puissant levier à actionner dans le cadre de
l’amélioration de l’hygiène et de la sécurité sanitaire des aliments de rue au
Bénin.
Pendant
36 mois, la Fsa et ses partenaires travailleront d’arrache-pied, pour que « les
vendeurs d'aliments de rue soient formés aux pratiques de maîtrise de l’hygiène
et de la sécurité sanitaire des aliments », selon les dires de Sylvain Dabadé,
coordonnateur dudit projet.
Le
professeur Paulin Azokpota, qui n’a pas pu effectuer le déplacement du Chant
d’oiseau a, par visioconférence, appelé à la mobilisation des Organisations non
gouvernementales, notamment les associations de défense des consommateurs, les
décideurs politiques et autres acteurs intervenant dans la chaîne, pour l’atteinte
de l’objectif fixé. Partageant ses inquiétudes quant au phénomène de
l’alimentation de rue qui connaît une dimension incontrôlée, le directeur de la
Direction de l’Alimentation et de la nutrition appliquée (Dana), a salué
l’initiative du projet Wash. Il a ensuite exprimé son entière disponibilité,
avec sa structure, à accompagner les actions qui seront déployées dans le cadre
de l’amélioration de l’hygiène et de la sécurité sanitaire des aliments.
Partageant les mêmes inquiétudes, le doyen de la Fsa, le professeur Bonaventure Ahohuendo, a fait remarquer que l’environnement dans lequel s’installent les vendeurs pose parfois problème. Toutes choses qui montrent l’ampleur de la tâche. « Il urge d’aller vite, pour impulser un changement de comportement durable en matière d’hygiène alimentaire », lâche-t-il, avant d’ajouter que « ce projet est d’une importance capitale pour le Bénin ».
Plus spécifiquement, le coordonnateur du projet, Sylvain Dabadé, a insisté sur les chantiers auxquels l’équipe aura à s’attaquer. Il s’agit notamment du développement d'un modèle probabiliste pour décrire le risque sanitaire associé à certains aliments de rue contaminés par des bactéries pathogènes. Ce modèle prouvera scientifiquement l'existence ou non d'un risque sanitaire lié aux aliments de rue sélectionnés et mettra en évidence les principaux facteurs qui le déterminent. Ensuite, il y a la mise en œuvre d'expériences de base au laboratoire pour prouver aux vendeurs d’aliments de rue sélectionnés, l'existence de micro-organismes, bien qu'invisibles à l'œil nu, et la manière dont leurs pratiques hygiéniques peuvent affecter leur contamination et leur croissance dans les aliments. Le but visé ici, c’est d’amener les vendeurs d’aliments de rue, qui sont généralement non instruits en Afrique, à adopter une attitude plus positive à l'égard de l'hygiène alimentaire. Les élèves et écoliers constituent également une cible dans le cadre de ce projet qui couvrira les communes d’Abomey-Calavi, Cotonou et Porto-Novo.