La Nation Bénin...
La
prise en charge des personnes vulnérables au Bénin n’est pas encore un pari
gagné pour les acteurs impliqués. Par la mise en commun des moyens d’actions,
ils entendent réduire la vulnérabilité et assurer un meilleur épanouissement à
leurs cibles. Objectif entre autres du projet « Capi » dont le lancement
officiel donne le top pour l’amélioration de la qualité de leurs actions.
Travailler
à ce que les enfants et jeunes en situation de vulnérabilité jouissent
pleinement de leurs droits, qu’ils soient à la fois autonomes et
harmonieusement insérés au niveau social, familial et professionnel au Bénin.
C’est le challenge que s’impose l'ensemble des organisations, organismes et
structures intervenant à leur profit. Pour y parvenir, ils penchent pour une
mise en synergie de leurs moyens d’actions et modes d’interventions. Une option
qui plait bien à Agnès Badou, directrice adjointe de cabinet du ministre en
charge des Affaires sociales. Elle y voit, non pas une simple addition de
partenaires ou de compétences, mais une synergie d’énergies profitable auxdites
couches. Le Projet Cohésion, autonomisation, prévention et innovation (Capi)
est l’outil de mise en œuvre de cette nouvelle orientation.
Il
vise à améliorer les dispositifs de prévention, de protection des enfants et
d’insertion socioprofessionnelle des jeunes en situation de vulnérabilité au
Bénin. C'est à travers l’amélioration de la qualité des actions de prévention
et de prise en charge en amont du dispositif officiel public en cours de
consolidation par le Programme d’action du gouvernement (Pag). Il fait partie
de la nouvelle programmation 2024-2028 de la coopération bilatérale entre le
Bénin et Wallonie-Bruxelles et s'inscrit spécifiquement dans l’axe 4 «Aide à la
jeunesse, l'intégration socioéconomique des personnes vulnérables- le sport ».
Les départements du Mono, de l’Atlantique, du Littoral, de l’Ouémé, du Plateau,
des Collines et de l’Atacora constituent les zones d'intervention. Le projet
rassemble trois services du secteur de l’aide à la jeunesse dont La Chaloupe,
La Pommeraie et Dynamo international, en partenariat côté béninois avec le
Groupement des éducateurs spécialisés, Terres rouges Bénin, l'École supérieure
des assistants sociaux, Carrefour jeunesse Afrique…
Le
défi désormais pour ces acteurs locaux et belges, c’est de réussir à travailler
ensemble « pour que chacun concoure au vivre-ensemble des acteurs», dira Luc
Deschamps, directeur de La Chaloupe. «Nous voulons imaginer ce projet dans un
objectif global intégré », soutient-il, invitant ses pairs à voir Capi, non pas
comme une addition de projets, mais comme une intégration globale au service
des couches vulnérables. L’autre plus-value du projet, selon Agnès Badou, c’est
l’intervention de l’université qui se chargera d’appuyer l’ingénierie sociale
avec une formation labélisée qui permettra de renforcer les capacités des
intervenants au niveau du travail social de rue. Martin De Roover, directeur de
la Coopération à l’Ambassade du Royaume de Belgique est tout aussi satisfait de
l’approche Capi qu’il crédite déjà de résultats, d’obligations de redevabilité
avec in fine, l’amélioration des dispositifs psychosociaux mis en place. La
Faculté des sciences de la santé, désormais maillon important, se dit pour sa
part, prête pour l’amélioration de la qualité des actions de prévention et de
prise en charge. Josué Avakoudjo, le doyen, s’engage pour des offres de
formation certifiante et diplomante. Le projet Capi couvre la période 2024-2028
et s’articule autour de trois grands axes