Lutte contre les mutilations génitales féminines dans le Borgou : Quatre concerts géants de sensibilisation programmés
Société
Par
Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 04 févr. 2022
à
16h38
La célébration de la Journée internationale tolérance zéro aux mutilations génitales féminines, ce vendredi 4 février à Pèrèrè, dans le Borgou, ne passera pas inaperçue. A cet effet, quatre concerts géants de sensibilisation seront organisés au profit des populations de Nikki, Pèrèrè, Kalalé et Tchaourou, dans le département. C’est une initiative de Equi Fille Ong et Cuso international.
Dans le département du Borgou, c’est à Pèrèrè que sera célébrée la Journée internationale tolérance zéro aux mutilations génitales féminines prévue ce vendredi 4 février. Comme celles de cette commune, les populations de Nikki, Kalalé et Tchaourou auront également droit à des concerts de sensibilisation au phénomène. Au total, quatre concerts sont programmés du 3 au 7 février à leur intention. L’artiste Bourou Soumanou est chargé de les organiser.
« Nous serons en tournée au cours de laquelle il est prévu des méga-concerts », a confié l’artiste. C’est ce jeudi 3 février, que la tournée a commencé sur l’esplanade de la Maison des jeunes de Pèrèrè. Suivra l’étape de Nikki, samedi 5 février. Le lendemain, c’est Kalalé qui sera à l’honneur. Le grand show de clôture aura lieu, lundi 7 février, à Tchaourou. Outre Bourousman, il y aura Alpha Mim, Siba Franco Junior, Amin Mako et tant d’autres artistes.
En effet, malgré les nombreuses sensibilisations qui sont menées, la pratique continue d’avoir cours, de façon clandestine, dans certaines localités dont celles du Borgou. « Il y a de cela quelques années, des luttes ont été menées par le gouvernement appuyé par les Ong et certaines organisations internationales, afin de procéder à son éradication au Bénin. Pendant quelque temps, on a senti une certaine accalmie sur le terrain. Mais depuis trois ans, la pratique semble avoir repris », fait observer l’assistante sociale et chef du Centre de promotion sociale de Parakou 2, Hélène Lokohoundé. « C’est une pratique néfaste puisqu’elle ampute une partie du sexe de la femme, lui fait courir des risques pour sa vie et sa santé. Généralement, les conséquences sont désastreuses pour celles qui la subissent », déplore-t-elle.
A Kalalé, c’est une exciseuse de 83 ans et la complice, la mère de sa victime, qui ont été interpelées par la police et séjournent à la prison civile de Parakou depuis lundi 31 janvier dernier. Elles étaient ce jeudi 3 février au tribunal de première instance de première classe de Parakou, pour être présentées au procureur de la République. C’est pour avoir excisé une fillette de 5 ans.