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Médiation pour la paix au Bénin et en Afrique: des aumôniers internationaux et juges à former

Société
Par   Arnaud DOUMANHOUN, le 01 juin 2022 à 10h18
Du 6 au 18 juin prochain, seront formés au Bénin, des aumôniers internationaux et juges de paix. Conacce Chaplains s’y est engagée et a dévoilé, ce mardi 31 mai à Cotonou, la vision de l’organisation et les perspectives qui s’offrent aux participants. « Sans progrès, il n’y a pas de paix possible. Sans paix, il n’y a pas de progrès possible ». C’est par cette citation de Kofi Annan que le colonel Kamdem Dieunedort de Conacce Chaplains explique le bien-fondé de la formation des aumôniers internationaux et juges de paix, qui se déroule du 6 au 18 juin à Cotonou. A l’en croire, les participants disposeront à terme, d’une accréditation de juge de paix et aumônier international travaillant avec les Nations unies et pouvant exercer partout dans le monde. Ils pourront développer leur leadership, ainsi que de multiples collaborations avec le gouvernement et diverses autorités au sommet de l’Etat, avec la possibilité d’un large champ d’influence afin d’apporter de la valeur dans la vie des autres au Bénin, en Afrique et dans le monde. En effet, Conacce Chaplains est une organisation intergouvernementale à but non lucratif légalement établie par des traités diplomatiques en vertu de la Convention de Vienne sur les traités, et siégeant à l’Onu. Elle forme des aumôniers missionnaires (évangélisation), juges de paix (médiateurs), agents diplomatiques (défenseurs des droits de l’homme et des droits internationaux de l’homme) pour promouvoir la paix, l’équité, la coopération internationale. Et ce, avec pour dénominateur commun, le partage, l’amour et l’engagement à être des instruments de Dieu dans son processus de restauration de la santé mentale, physique, sociale et spirituelle de l’humanité, plus spécialement des nécessiteux. Ainsi, sont concernés par la formation de Cotonou, le gouvernement, voire les politiques, les hommes de l’armée, d’affaires, des médias, des arts, de la culture, de l’éducation et de la santé. « Avec la présence des terroristes dans la sous-région, la paix est devenue l’élément fondamental, la préoccupation de la plupart des Etats. Nous voulons apporter notre part de contribution à l’Etat béninois, afin de créer un climat d’équité, de justice sociale, de paix, d’amour, et faire comprendre aux gens que la paix n’est pas seulement une histoire de gouvernement, mais une histoire de tous les citoyens », a déclaré le colonel Kamdem Dieunedort de Conacce Chaplains. Il ajoutera que toute personne éprise de paix, et qui désire apporter sa contribution pour une société plus juste est interpellée. «Ils auront la possibilité d’avoir un diplôme reconnu par les Nations unies, et la possibilité de faire carrière de manière bénévole dans l’aumônerie militaire, parlementaire, et autres », fait-il savoir. En ce qui concerne le contenu, les participants seront formés sur la charte des Nations unies, la déclaration universelle des droits de l’homme, la médiation, le droit, la culture de l’esprit de paix, la discipline militaire parce qu’un aumônier aux côtés des cadres de l’armée, doit connaître la salutation et certaines disciplines militaires. Selon Bishop Josué Ahounou, représentant Conacce Chaplains au Bénin, au nord du pays, des aumôniers assistent et prient avec les militaires, les encouragent à poursuivre la lutte pour la défense de la patrie. Il explique qu’au temps fort du coronavirus, des aumôniers ont risqué leur vie pour prier pour des malades sur leur lit d’hôpital.