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Mesures gouvernementales relatives aux produits de première nécessité : Un contrôle systématique des prix sur le marché

Société
Par   Alexis METON  A/R Atacora-Donga, le 31 mars 2022 à 18h07
L’application des mesures du gouvernement relatives aux prix de certains produits de première nécessité a conduit une équipe de la direction départementale de l’Industrie et du Commerce Atacora-Donga au marché de Natitingou, lundi 28 mars dernier. L’équipe de contrôle en a profité pour faire une mise en garde aux contrevenants. « À partir de maintenant, vous n’avez plus de choix. Vous devez vendre aux prix fixés par le gouvernement. Vous devez afficher également les prix de vos produits pour permettre à toute personne qui vient de savoir combien vous vendez, cela facilitera aussi le contrôle. Vous devez prendre l’habitude d’indiquer le prix à partir de ce moment ». C’est l’exhortation de Rufis Sarè, directeur départemental de l’Industrie et du Commerce Atacora-Donga aux commerçants du marché de Natitingou. Ce lundi 28 mars, jour du marché, a été une occasion pour son équipe de vérifier le niveau d’application des mesures prises par le gouvernement pour accompagner les populations en ce moment de la flambée des prix des produits. Pour le directeur départemental, il y a lieu de remarquer que concernant les produits spécifiques, par exemple l’huile végétale, le riz simple importé de 50 kg, les prix ont baissé considérablement, mais les commerçants n’appliquent pas encore la mesure envisagée par le gouvernement. « Il y a encore une différence de 1 000 F entre les prix indiqués par le gouvernement et ceux pratiqués sur le marché », fait-il remarquer au terme du contrôle au niveau des étalages et auprès des détaillants de produits de grande consommation. Selon Rufis Sarè, toutes les commerçantes sont au courant des nouvelles mesures. Donc, il n’y a pas de raison pour que ces prix ne soient pas respectés sur le marché. « Nous sommes passés d’étalage en étalage pour vérifier, sensibiliser à l’effet de prendre toutes les dispositions à l’endroit de ces commerçantes pour qu’elles respectent les prix fixés par le gouvernement pour soulager les populations », a-t-il indiqué. La préoccupation des femmes au niveau du marché réside dans les frais de douane qui seraient élevés, ce qui justifie, selon elles, la non-application des mesures prises en conseil des ministres. Pour le directeur, cela n’est pas une raison pour aller contre les mesures en vigueur. Justifiant ses propos, Rufis Saré souligne que les services douaniers au niveau des frontières sont instruits pour respecter les nouvelles grilles pour ce qui concerne le paiement des frais de douane. Ce qui se répercute forcément sur le prix qu’on doit pratiquer au consommateur final. « Ces prix fixés sont irréversibles, tous ceux qui vendent sur le territoire national doivent les respecter. En tant que service déconcentré, nous allons prendre les mesures pour sanctionner tout contrevenant », a prévenu le Ddic Atacora-Donga. Un dépôt de ciment fermé, mis sous scellés Plusieurs dépôts de ciment ont fermé à Natitingou. Selon les autorités départementales de l’Industrie et du Commerce, il s’agit d’une stratégie commerciale qui permet de stocker et de revendre cher quand d’autres n’auraient pas le produit dans leurs entrepôts. Un des entrepôts qui disposent de près de quarante tonnes de ciment, a jugé bon de fermer. Sur demande de l’équipe de contrôle de visiter l’intérieur, le produit est bien disponible. L’équipe a décidé de mettre sous scellés l’entrepôt en question après avoir constaté qu’il n’y a pas de facturier ni l’affichage des prix pour renseigner le client et le corps de contrôle du prix de vente. « Nous avons parcouru cinq dépôts de vente de ciment, tous sont fermés. Ici, on a découvert selon la déclaration de la vendeuse présente à côté de l’entrepôt fermé près de quarante tonnes de ciment stockées. Nous n’avons pas pu entrer en possession des factures d’achat pour savoir si les produits sont acquis avant ou après les mesures et puis nulle part ce n’est indiqué le prix de vente. Autant d’irrégularités observées sur la base desquelles, nous avons scellé le magasin et les produits sont ainsi saisis et seront vendus au prix de 85 000 F la tonne à la population», a déclaré Rufis Saré.