La Nation Bénin...
Une quinzaine de producteurs agricoles du septentrion ont
été dotés, vendredi 13 juin à Parakou, de kits de motoculteurs en plus de leurs
accessoires. L’occasion a également permis à des tractoristes d’être entretenus
sur le fonctionnement desdits engins. C’est une initiative de la Société
nationale de mécanisation agricole (SONaMA), qui s’inscrit dans le cadre de la
mise en œuvre de son projet dénommé ‘’plein champ’’.
Avec le gouvernement de la Rupture, l’heure est à la
modernisation de l’agriculture béninoise, à travers sa mécanisation. Mais
malheureusement, les petits exploitants hésitent encore à rentrer dans la
dynamique. Préférant continuer à s’adonner à la culture attelée, ils pensent
qu’elle est l’affaire des grands exploitants. Grâce au projet ‘’plein champ’’,
15 producteurs identifiés dans les départements du septentrion ont reçu,
vendredi 13 juin à Parakou, des kits de motoculteurs. Ils ont également suivi
avec des tractoristes, un module de formation sur leur maintenance, puis leur
conduite pratique. C’est une initiative de la Société nationale de mécanisation
agricole (SONaMA) pour intensifier ses actions de proximité en faveur de la
petite mécanisation agricole.
S’appuyant beaucoup plus sur les équipements de la petite
mécanisation agricole, le projet ‘’plein champ’’, a rappelé son responsable,
Brisso Orou Wianso, vise surtout à faire la vulgarisation des motoculteurs
auprès des petits exploitants. Il s’agit de les amener à renoncer à la culture
attelée, en recourant désormais à ces engins agricoles.
C’est en tant que leaders de leurs zones et apporteurs
d’affaires que ces producteurs ont été sélectionnés. « Les kits de motoculteurs
ont été mis à leur disposition afin qu’ils puissent les utiliser dans leurs
localités respectives. A eux désormais de convaincre leurs autres collègues
petits exploitants de se passer de la culture attelée pour adopter ces engins
agricoles. Ils ont donc été investis de la mission de vecteur, pour faire
connaître ces motoculteurs dans leurs milieux», a précisé le responsable du
projet.
C’est un contrat d’un an, renouvelable. A la fin, les
engins ne leur seront pas offerts. Ils seront vendus à des prix forfaitaires,
prioritairement à leurs utilisateurs qui les auront bien entretenus. La
sécurité des engins leur incombe. De même, il leur est interdit de s’en servir
pour faire le commerce, lorsque des membres de leurs communautés viennent à
demander qu’on les mette à leur disposition pour le labour de leurs champs. Ces
derniers n’auront qu’à assurer la carburation, la rémunération du tractoriste
et, en fonction de la taille de leurs champs, les frais de vidange.
Au Bénin, avec la révolution en cours au niveau de
l’agriculture, il n’est plus question de culture attelée. Une démarche
qu’approuve le président de l’Union communale des producteurs de coton de
Banikoara, Chabi Bani Naga Yo. Tout en promettant, au nom des producteurs
ambassadeurs, qu’un bon usage sera fait des kits, il a également pris
l’engagement de les vulgariser sur le terrain.
Le kit est composé d’une unité motrice, d’une remorque, d’une charrue, d’un cultivateur et d’une billonneuse. En cas de panne, des techniciens agréés sont prévus pour les réparer.