Le directeur adjoint de cabinet du ministre en charge de l’Agriculture, Abdoulaye Toko, a officiellement lancé, vendredi 27 mai dernier, la 3e édition de la campagne de plantation de palmier à huile sélectionné. L’objectif est la mise en terre de 1 750 000 plants. Le top a été donné à Obada, village de l’arrondissement de Yoko à Sakété.
Le gouvernement est décidé à faire retrouver à la filière palmier à huile ses performances d’antan. La preuve en a été donnée à nouveau, vendredi 27 mai dernier, à travers le lancement de l’édition 2022-2023 de la campagne de plantation de palmier à huile sélectionné. Pour cette édition, 1 750 000 plants dont 125 000 subventionnés par le gouvernement au profit des producteurs sont prévus pour être mis en terre. Le lancement officiel de la campagne a eu lieu sur le site du promoteur Sosthène Salako dans le village d’Obada dans l’arrondissement de Yoko, commune de Sakété. Ici, 900 plants ont été mis en terre sur un domaine de six hectares.
Procédant au lancement officiel de la campagne, le directeur adjoint de cabinet du ministre en charge de l’Agriculture, Abdoulaye Toko, est revenu sur les fonctions importantes du palmier à huile au Bénin, notamment celles socio-culturelle, cultuelle, religieuse, médicale, nutritionnelle et économique. C’est d’ailleurs pourquoi, explique-t-il, le gouvernement a décidé de relancer la filière à travers l'élaboration et la mise en œuvre du Programme national de développement de la filière (Pndf) palmier à huile.
Selon lui, des résultats probants sont déjà obtenus après seulement trois ans de mise en œuvre. Au nombre de ces résultats, Abdoulaye Toko cite la mise en place d’environ deux millions de graines germées auprès des pépiniéristes agréés du Centre de recherche agricole des plantes pérennes (Crapp) pour une prévision de 1 600 000 graines en 2021; le renforcement de la lutte contre les pépiniéristes pirates afin de garantir la qualité du matériel végétal aux planteurs; l’installation de plus de 8 000 ha de nouvelles superficies de palmier à huile sélectionné pour une prévision de 5000 ha en 2021 ; la mise en place d’infrastructures d’entreposage et de stockage d’huile rouge au sein des clusters dans les communes de Djakotomey, Bohicon et Sakété ; la mise en place d’unités mobiles de prestation de services dotées d’équipements modernes pour l’entretien des palmeraies et la récolte de régimes puis la facilitation pour l’accès aux engrais spécifiques à tous.
De nouveaux chantiers
Le directeur adjoint de cabinet du ministre en charge de l’Agriculture salue les résultats obtenus. Il encourage tous les acteurs à porter encore plus haut cette filière. Car, indique Abdoulaye Toko, il faudra encore de l’organisation et de la méthode pour épargner à la filière certains maux qui la tirent encore vers le bas dans la sous-région.
Il rassure que le gouvernement travaille actuellement sur de nouveaux chantiers dans le but d’améliorer davantage les performances de la filière, surtout dans un contexte actuel de crise mondiale marquée par la cherté de la vie et la montée démesurée des prix des huiles en dépit des efforts. Abdoulaye Toko invite les investisseurs nationaux et internationaux à s’intéresser massivement à cette filière.
Le bénéficiaire Sosthène Salako prend l’engagement de faire un suivi rigoureux des plants pour qu’ils deviennent de très grands palmiers. Le préfet du Plateau, Valère Sètonnougbo, et le maire de Sakété, Nestor Idohou, ont chacun encouragé le gouvernement pour les différentes réformes qu’il a opérées dans le secteur et notamment pour la paix retrouvée au sein des coopératives d’aménagement rural.