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Projet de promotion de la mécanisation agricole durable : le soutien de la Fao aux petits exploitants

Société
Par   Anselme Pascal AGUEHOUNDE, le 31 mai 2022 à 11h25
Pour aider les petits exploitants à améliorer leur efficacité, accroître leurs revenus et développer une meilleure résilience aux aléas, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (Fao) a initié un projet de mécanisation agricole durable. Ledit projet, officiellement présenté aux acteurs du secteur, hier lundi 30 mai à Cotonou, a été lancé par le secrétaire général adjoint du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche.
« Promotion de la mécanisation agricole durable pour améliorer l’efficacité, les revenus et la résilience des petits exploitants». C’est l’intitulé du projet initié par l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (Fao) en partenariat avec le gouvernement du Bénin, avec le soutien de la Giz. L’objectif principal de ce projet est d’améliorer l’efficacité, les revenus et la résilience des petits exploitants agricoles, en particulier des femmes et des jeunes, par la promotion de la mécanisation agricole des micro, petites et moyennes entreprises.
A l’occasion de l’atelier de lancement du projet, Isaias Angue Obama Oyana, représentant résident de la Fao près le Bénin, rappelle que le ministre en charge de l’Agriculture, lors du lancement officiel de la campagne agricole 2022-2023, a évoqué la facilitation de l’accès des producteurs aux engins puis l’accélération de la mécanisation agricole à travers la formation sur place d’ouvriers spécialisés dans l’assemblage, comme étant des leviers majeurs du développement agricole.
C’est pour relever ces défis et poursuivre son appui dans la mise en œuvre des orientations contenues dans le Programme d’action du gouvernement que la Fao a initié le présent projet. « Ce projet constitue une opportunité permettant au gouvernement béninois de soutenir la transformation vers des systèmes agroalimentaires plus efficaces, inclusifs, résilients et durables pour une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement et une meilleure vie, sans laisser personne de côté », fait savoir Innocent Togla, secrétaire général adjoint du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (Maep).
A cet effet, il est envisagé de renforcer les capacités des acteurs des secteurs public et privé et augmenter les investissements pour promouvoir les agro-entreprises inclusives et le développement de la chaîne de valeur agricole. Au terme de ce projet, il est attendu un accès et une utilisation accrus des technologies de mécanisation agricole durable par les petits exploitants, en particulier les femmes et les jeunes dans le but d’augmenter la productivité, l’efficacité et la rapidité des opérations.
«L’indicateur majeur de notre succès dans la mise en œuvre de ce projet sera l’amélioration des conditions de vie et de travail des petits exploitants agricoles, en particulier les femmes et les jeunes intervenant dans les chaînes de valeur des filières vivrières et de transformation agroalimentaire », précise Innocent Togla. Il a salué tous les acteurs pour leurs différents programmes qui contribuent au renforcement des performances du secteur agricole, notamment la Giz, partenaire du présent projet.
Relever le défi de la mécanisation agricole !
Depuis 2016, indique le secrétaire général adjoint du Maep, le gouvernement a fait du secteur agricole, le principal levier de développement économique pour la garantie de la sécurité alimentaire et de la nutrition. En dépit des nombreux efforts consentis et des niveaux de production en constante augmentation, ce secteur reste confronté à de nombreuses difficultés liées notamment à un taux encore faible de mécanisation des travaux de sols qui n’est que de 12,4 %...
C’est dans ce cadre que la Fao a appuyé le gouvernement dans l’élaboration et la validation de la Stratégie nationale de mécanisation agricole qui servira de boussole aux acteurs des filières agricoles à l’horizon 2030. Le présent projet vient donc en appui à l’opérationnalisation de cette stratégie. Pour atteindre les objectifs fixés, des axes prioritaires ont été définis pour les interventions notamment l’amélioration de la croissance économique dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche.
« Ce projet se veut un contrat entre le gouvernement et tous les autres acteurs du secteur agricole, qui non seulement traduit la volonté politique et affichée du chef de l’Etat et de son gouvernement mais aussi voudrait conjuguer les efforts de tous les acteurs pour créer plus d’impact sur le développement économique et le niveau de vie des populations», précise le secrétaire général adjoint du Maep.