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Projet « Social Accountability For Nutrition » : Cap sur la redevabilité des services de nutrition

Société
Par   Fulbert Adjimehossou, le 01 avr. 2022 à 12h16
« Social Accountability For Nutrition (SA4N) » est désormais mis en route au Bénin. Lancé le 24 mars 2022, pour une durée de trois ans, il vise à améliorer la transparence, la redevabilité et la réactivité des services de nutrition et de la petite enfance pour les enfants de 0 à 12 ans. SA4N est mis en œuvre par CARE Bénin/Togo et l’Alliance de la Société Civile pour l’Intensification de la Nutrition au Bénin (Ascinb) C’est parti pour trois ans d’actions pour l’amélioration des services de nutrition. Le projet « Social Accountability For Nutrition (SA4N) », lancé le 24 mars 2022, compte relever le défi en prenant appui sur des mécanismes de redevabilité sociale collaborative. «Ce projet adoptera un cadre de programmation de la gouvernance inclusive afin de favoriser un engagement accru de collaboration et de redevabilité dans le secteur de la nutrition et du développement de l'enfant », a souligné Joyce Sepenoo, directrice Pays de Care International Bénin/Togo. En effet, malgré les progrès énormes faits par le Bénin en matière de santé infantile, la malnutrition infantile reste l'un des principaux marqueurs de la pauvreté et de la vulnérabilité. Ainsi, pour un coût total de 900 000 dollars Usd, le projet SA4N cofinancé par la Banque mondiale et la direction du Développement et de la Coopération Suisse au Bénin a ciblé six communes. Il s’agit de Adjohoun, Allada, Djakotomey, Gogounou, Matéri et Ouèssè. Les interventions seront axées sur trois composantes : « le développement des capacités pour une redevabilité sociale collaborative dans le secteur de la nutrition », « la mise en place d’un mécanisme de redevabilité sociale collaborative pour l'amélioration des services multisectoriels de nutrition et de la petite enfance et la « gestion des connaissances et apprentissage sur la Redevabilité sociale collaborative dans le secteur de la nutrition et de la petite enfance au Bénin ». Elisabeth Pitteloud Alansar, chef de la Coopération Internationale Suisse au Bénin attend beaucoup de la mise en œuvre de ce projet. « En adéquation avec les orientations et les besoins exprimés par le gouvernement béninois, l’amélioration de la gouvernance dans le secteur de la nutrition apportera à coup sûr une grande cohérence et permettra de renforcer la synergie des actions prioritaires dans le domaine », a-t-elle martelé. La Banque mondiale voit également à travers le SA4N de grands enjeux. « Si nous voulons renforcer la productivité du capital humain, nous devons investir davantage dans la prise en charge de la petite enfance, car souvent l’avenir d’une famille, d’une communauté ou d’une nation se joue dans l’alimentation durant les 1 000 premiers jours de la vie », indique Gnona Afangbedji, chargé des Affaires extérieures de la Banque mondiale au Bénin. Pour sa part, Alfred Acakpo, secrétaire permanent du Conseil de l’Alimentation et de la Nutrition (Sp-Can), a martelé que ce projet doit marquer le point de départ d’une véritable prise de conscience et de la concrétisation des engagements des parties prenantes à tous les niveaux. Puis, avant de déclarer lancées les activités pour la mise en œuvre du projet, il a adressé, au nom du gouvernement béninois, ses sincères remerciements aux partenaires ainsi qu’aux parties prenantes.