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Protection de l'enfant : Le comité communal tient sa première session extraordinaire

Société
Par   Maryse ASSOGBADJO, le 28 févr. 2022 à 11h04
Le comité communal de protection de l’enfant a bouclé sa première session extraordinaire au titre de 2022, vendredi 25 février dernier à Cotonou. Cette initiative de la mairie est financée par Plan international Bénin à travers le projet ‘’Safe and inclusive cities for girls’’. L’année 2022 porte de nouveaux défis pour le comité communal de protection de l’enfant à Cotonou. C’est le sens de la première session extraordinaire dudit comité dont les travaux se sont achevés, vendredi dernier. Au menu de la rencontre, l’élaboration du plan d’action annuel des acteurs en charge de la protection de l’enfant, la vulgarisation du Code de l’enfant et l’appropriation des lois « 2006-19 du 05 septembre 2006 portant répression du harcèlement sexuel et protection des victimes en République du Bénin » et « 2021-11 du 20 décembre 2021 portant dispositions spéciales de répression des infractions commises à raison du sexe, des personnes et de protection de la femme en République du Bénin ». Les participants entendent tirer meilleur profit de la rencontre. « Le plan d’action va nous permettre de bien réaliser nos activités au cours de l’année, de faire des prévisions en vue d’atteindre nos objectifs », explique Prisca Karika Agboton, assistante sociale. Au nombre des activités inscrites dans ledit plan, il est prévu la descente des acteurs dans les centres d’accueil et de protection de l’enfant (Cape), en vue d’apprécier et d’améliorer les conditions dans lesquelles les pensionnaires y vivent. « Nous constatons que beaucoup de Cape ne respectent pas les normes et standards en matière de protection des enfants. Il en est de même du Code de l’enfant dont la vulgarisation permettra de mieux responsabiliser les parents sur les droits des enfants», poursuit-elle. La thématique du harcèlement sexuel retenue pour être débattue au cours de cette session n’est pas anodine. « La première loi de 2006 sur le harcèlement sexuel punit le viol. Par contre celle de 2021 punit la tentative de viol au même titre que le viol. Les deux lois sur le harcèlement se complètent et il est opportun d’en discuter afin que tous les acteurs puissent être situés », souligne Marlis Quenum Adjamassouhon, chef Cps Ahogbohouè. Elle note que grâce à ces dispositions contre le harcèlement sexuel, les élèves filles poursuivent aujourd’hui leurs études en toute quiétude. D’où l’intérêt de décortiquer lesdites lois avec les participants en vue de renforcer les acquis. Le groupement des femmes et artisans des marchés (Gfam) a aussi son mot à dire dans la réussite de la mission dévolue aux acteurs de protection de l’enfant au Bénin. « Notre rôle consiste à accompagner les partenaires, à mobiliser et à sensibiliser les femmes des marchés par rapport aux différentes lois qui promeuvent les droits des enfants et à orienter les populations et les victimes vers les structures indiquées en cas de violation », assure Aimée Ahouissou, présidente du groupement. Une telle mission requiert toute son importance au regard des nombreux cas de violations des droits des enfants dans la commune?