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Rapport 2024-2025 sur les droits humains dans le monde: Amnesty International Bénin tire la sonnette d’alarme

Société
Le document dénonce des violations des droits fondamentaux dans le monde Le document dénonce des violations des droits fondamentaux dans le monde

Amnesty International Bénin a présenté, hier mardi 29 avril, son rapport annuel 2024-2025 sur la situation des droits humains dans le monde, mettant un accent particulier sur le contexte national. Tout en reconnaissant quelques avancées observées au cours de l’année écoulée, le document dénonce toutefois des violations des droits fondamentaux.

Par   Isidore GOZO, le 30 avr. 2025 à 07h48 Durée 2 min.
#Amnesty International Bénin

Les tendances mondiales révèlent une recrudescence des violations du droit international humanitaire, notamment dans les zones de conflit. Dans son rapport 2024-2025 publié ce mardi, Amnesty international Bénin alerte également sur la montée des discriminations, les inégalités économiques et climatiques, ainsi que l’usage abusif des technologies, qui menacent les libertés fondamentales. Si rien n’est fait, ces tendances pourraient s’aggraver en 2025, avertit Amnesty International.

Au Bénin, Dieudonné Dagbéto, directeur exécutif d’Amnesty international Bénin, dresse un tableau de la situation. Selon lui, les libertés d’expression et de réunion pacifique restent limitées.

Par ailleurs, des attaques de groupes armés à la frontière avec le Burkina Faso et le Niger ont coûté la vie à plusieurs civils et membres des forces de sécurité. Les tensions diplomatiques avec le Niger, notamment sur la question de la fermeture des frontières, ont en outre accentué la crise du coût de la vie. Le rapport cite par exemple des cas de procédures d’interpellation ou d’emprisonnements de citoyens. Aussi la fermeture d’organes de presse, selon l’organisation, n’est pas pour plaider en faveur d’une liberté d’expression.  

Les conditions de détention dans les prisons béninoises ont été relevées par Amnesty international Bénin. Dieudonné Dagbéto fait savoir qu’en septembre, plus de 19 000 détenus étaient répartis dans les 11 centres du pays, soit près de trois fois leur capacité. La majorité dort à même le sol, sans ventilation, avec un accès limité aux soins. Le 9 octobre dernier, relève l’organisation, un décret a été adopté pour améliorer les normes sanitaires, mais ses effets restent à observer. Si Amnesty International reconnaît certaines améliorations, elle estime qu’elles sont loin de répondre à l’ampleur des défis. L’organisation appelle les autorités béninoises à respecter leurs engagements internationaux et à garantir les droits humains pour tous.