La Nation Bénin...
« Le choix de ces interventions par le Projet Swedd est fondé sur le constat que malgré la définition des politiques novatrices, le renforcement des plateaux techniques des formations sanitaires, les indicateurs liés à la santé de la mère et de l’enfant restent dégradés quelles que soient les initiatives qui ont été mises en œuvre. Les besoins non satisfaits en méthodes de planification familiale modernes sont restés inférieurs à 32 % chez les femmes en union et 50 % chez les femmes non en union; cela induit un faible niveau de prévalence contraceptive, soit 12 % depuis 2011 malgré l’engagement de 24 % pris par le Bénin au titre du FP2020. Dans le même contexte, il s’en est suivi que l’indice synthétique de fécondité est aggravé, passant de 4,9 enfants par femme en 2011 à 5,7 enfants par femme en 2018. A tout cela s’ajoutent les taux de mortalité non encore satisfaisants tels que le taux de mortalité maternelle stagnant à 391 décès pour 100 000 naissances vivantes depuis plus de 10 ans, le taux de mortalité néonatale dégradé de 23 décès pour 1000 naissance vivante en 2011 à 30 décès pour 1000 naissances vivantes en 2018 », a détaillé Dr Prince Adjovi.Démarche qualité, une obligation dans les formations sanitaires Toutefois, il y a des départements qui se distinguent par la qualité de leurs actions de santé. C’est le cas des efforts faits pour la réduction à 50 % de la mortalité maternelle et néonatale dans la Donga, un constat qui, selon ses dires, a réjoui la première dame l’année dernière. A son tour, Dr Mahamoud Zongo, directeur départemental de la Santé de la Donga se réjouit de l’initiative du projet Swedd qui concourt à réduire la mortalité néonatale. Il a indiqué avoir donné des orientations dans ce sens à sa prise de service, ce qui a abouti aux résultats satisfaisants dans la Donga, citée en exemple en matière de la lutte contre la mortalité infantile. « Nous sommes les seuls départements à réduire à 50 % la mortalité infantile », explique le Dds avant d'ajouter que la santé maternelle et néonatale constitue un grand défi et demeure un problème de santé publique au Bénin. Diane Akponon, représentante du directeur général de l’Agence nationale des soins de santé primaires (Anssp) souligne que l’institutionnalisation de la démarche qualité dans les formations sanitaires règle les problèmes qui s'y posent. Au nombre des ceux-ci, la technicienne supérieure en santé publique cite l’insuffisance dans la formation de base de certains acteurs de la prise en charge, le non-respect des normes, protocoles standards, l’insuffisance en matériels et consommables médico-techniques, l’insuffisance en ressources humaines… Toutes choses qui ont suscité plusieurs recommandations à l’endroit du partenaire pour la mise en pratique des notions acquises afin de sauver des vies.