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Revalorisation annoncée des salaires : Les suggestions des centrales syndicales au gouvernement

Société
Par   Arnaud DOUMANHOUN, le 31 janv. 2022 à 15h27
Les confédérations et centrales syndicales ont exposé leurs attentes au sujet de l’annonce faite par le gouvernement de revaloriser les salaires au cours de l’exercice 2022. La Csa-Bénin, la Cgtb, l’Unstb, la Cosi-Bénin et consorts ont exprimé, vendredi 28 janvier dernier à leur siège à Cotonou, leur impatience quant à l’ouverture du dialogue avec le gouvernement. Une revalorisation qui permette aux travailleurs de retrouver leur pouvoir d’achat. C’est l’espoir que nourrissent les confédérations et centrales syndicales. A l’annonce faite par le gouvernement de procéder à une revalorisation des salaires, elles ont fait recours aux experts de la question, à la faveur d’un atelier de réflexion, le 14 janvier dernier, et en sont sorties avec des propositions. Selon le secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes (Csa-Bénin), Anselme Amoussou, il serait plus indiqué, au lieu de penser à une augmentation ponctuelle, décidée sur la seule base de la volonté de celui qui gouverne, la mise en place avec les confédérations et centrales syndicales, d’un cadre de concertation dédié exclusivement à la question de la revalorisation des salaires. « Ce cadre pourrait permettre de retenir ensemble, une augmentation sur une période minimum de trois ans, à savoir 2021, 2022 et 2023, de façon à ce que les taux soient retenus de façon consensuelle, pour que nous puissions espérer couvrir en partie, les dégâts causés à notre pouvoir d’achat », a-t-il indiqué au nom de ses pairs. Les représentants des travailleurs suggèrent également que la revalorisation prenne impérativement en compte les pensionnés, la question du Smig ainsi que celle relative à la hiérarchisation des salaires en tenant compte du rattrapage à faire, depuis l’augmentation du Smig en 2014. En ce qui concerne la suppression de la prise en compte de la charge familiale dans le calcul de l’Impôt sur les traitements et salaires (Its), les confédérations et centrales syndicales invitent le gouvernement à envisager pour corriger le tir, une augmentation substantielle des allocations familiales. « Je voudrais insister sur la baisse des taxes. Pour nous, il ne s’agirait pas d’une faiblesse, d’une reculade du gouvernement, mais d’une gouvernance qui est à l’écoute de ses citoyens », a souligné Anselme Amoussou. Les confédérations et centrales syndicales plaident donc pour une relecture du Code général des impôts, expliquant qu’une politique fiscale peut être nuisible pour une économie, pour une action gouvernementale, si elle ne tient pas compte des réalités du pays. Le secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes (Cosi-Bénin), Noël Chadaré, va insister sur l’inflation, et inviter l’Etat à procéder à un contrôle rigoureux des prix sur le marché. Il ajoute que les centrales et confédérations syndicales attendent impatiemment l’ouverture des débats avec les partenaires sociaux sur la question de la revalorisation des salaires.