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«Safe and inclusive cities for girls» : Vers la capitalisation des approches innovantes du projet

Société
Par   Anselme Pascal AGUEHOUNDE, le 25 févr. 2022 à 11h38
Médecins du Monde Suisse, en partenariat avec Plan international Bénin, a réuni divers acteurs impliqués dans le projet «Safe and inclusive cities for girls» autour d’un atelier de validation de l’étude de capitalisation des approches innovantes dudit projet. Il s’agit spécifiquement d’apprécier le système parajuridique mis en place et l’analyse de la sécurité par les jeunes. Apprécier les résultats de l’étude de capitalisation des approches innovantes du projet «Safe and inclusive cities for girls» et contribuer à la finalisation du rapport d’étude. C’est dans ce cadre que les acteurs impliqués dans le projet «Safe and inclusive cities for girls» ont pris part au séminaire organisé par Médecins du Monde Suisse. S’inscrivant en effet dans son Programme de lutte contre les violences, Médecin du Monde Suisse en partenariat avec Plan international Bénin, met en œuvre le projet «Safe and inclusive cities for girls» entendu «Villes sûres et inclusives pour les filles». C’est un projet de lutte contre les violations des droits des filles et les violences faites aux filles et jeunes... Damien Seglonou, coordonnateur de projet à Médecins du Monde Suisse, explique que ce projet est mis en œuvre au cœur du marché Dantokpa qui a été identifié comme un champ fertile aux violations des droits des filles et à l’exploitation des enfants. Dans la conduite du projet, deux approches ont prévalu. La première approche est le déploiement de structures d’assistance parajuridique destinées aux enfants et aux jeunes du marché et des communautés environnantes, afin d’assurer la veille et de lutter efficacement contre les violences faites aux filles et jeunes. La deuxième approche est un processus participatif qui porte sur l’analyse / planification de la sécurité par les jeunes. C’est pour évaluer ces deux approches innovantes, que Médecins du Monde Suisse a commandité une étude de capitalisation qui a permis aux consultants de dégager les forces, faiblesses et leçons apprises suite à l’implémentation des approches. L’atelier de validation et de dissémination des résultats de cette étude qui s’est tenu hier avec des participants, de profils variés, a donc contribué à la finalisation du rapport d’étude. Des résultats encourageants Ressortir l’impact qualitatif des approches innovantes développées auprès de la population cible et dégager les leçons apprises en vue d’une duplication de ces approches dans d’autres localités. C’est, à en croire Damien Seglonou, l’un des objectifs de l’étude de capitalisation des approches innovantes du projet «Safe and inclusive cities for girls». Abordant le déploiement de structures d’assistance parajuridique destinées aux enfants et aux jeunes du marché Dantokpa et des communautés environnantes, le consultant Achille Tokin fait savoir: «77 % des acteurs principaux ont acquis des connaissances satisfaisantes pour rendre le système performant. Il y a une faible proportion en organisation des séances d’information et de formation des jeunes des ghettos sur les méfaits de l’alcoolisme, du tabagisme... Mais 81% des acteurs ont des acquis plus élevés dans l’organisation des activités de plaidoyer, de sensibilisation et d’organisation des campagnes de salubrité ». Son collègue André Aïna en fera autant sur l’approche Analyse/planification participative de la sécurité menée par les jeunes. En somme, l’étude conclut à des évidences sur l’impact des deux approches. Il y a des changements perceptibles au niveau des communautés avec une prise de conscience notable des personnes touchées par les sensibilisations. Entre autres succès, les consultants évoquent la qualité de la formation, la collaboration et le partenariat avec les autres acteurs, l’engagement des parajuristes, la participation de la communauté, l’existence de soutien psychosocial, l’utilisation des langues locales. Toutefois, « La pleine participation de la communauté reste un défi pour l’efficacité et l’aboutissement du processus de suivi et l’accompagnement des victimes», va nuancer Achille Tokin.