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Shaolin Tossou à propos de l’entrepreneuriat numérique au Bénin : « Les jeunes peuvent créer leurs start-up en moins de 48 h »

Société
Par   Isidore Alexis GOZO (gozoalexis6@gmail.com), le 15 mars 2022 à 11h02
Des mesures fiscales incitatives sont accordées aux start-up dans le secteur du numérique en cette année 2022. Shaolin Tossou, ingénieur en contrôle de processus industriel, internet des objets et robotique, salue ces mesures qui constituent une source de motivation pour les jeunes désireux de créer leurs start-up. Les start-up dans le domaine des technologies de l’information et de la communication (Tic) bénéficient de plusieurs avantages fiscaux mais aussi des allègements avant leur création. Selon Shaolin Tossou, ingénieur en contrôle de processus industriel, internet des objets et robotique, le gouvernement fait de son mieux pour motiver les jeunes à créer leurs start-up. Il note qu’au Bénin, une culture de l’entrepreneuriat innovant commence à émerger. « Aujourd’hui, c’est facile d’entreprendre parce que lorsqu’on parle de start-up, on fait recours à une jeune entreprise innovante. Auparavant, on était tous dans l’informel, mais grâce aux réformes mises en place, les jeunes peuvent créer leur entreprise aujourd’hui, en moins de 48 h », a-t-il affirmé. Evoquant les avantages prévus dans le nouveau Code général des impôts, il pense que ces mesures du gouvernement peuvent permettre aux jeunes de se faire un chemin dans l’entrepreneuriat au détriment d’un emploi salarié. « Les deux ans d’exonération qu’on nous a donné, cela nous permettra de prouver de quoi nous sommes capables sur le marché. Si au bout des deux années, les activités ne marchent pas, on change de paramètre. C’est aussi ça l’esprit des start-up», souligne-t-il. Conditions accessibles Pour bénéficier des avantages, les start-up doivent remplir deux principales conditions à savoir: avoir un chiffre d’affaires annuel qui ne dépasse pas cent millions de francs Cfa hors taxes et obtenir une labélisation. Sur ce point, l’ingénieur en contrôle de processus industriel, internet des objets et robotique indique que la labellisation consiste à faire un état des lieux des start-up existantes. Grâce à cette labellisation, les jeunes peuvent souscrire à des financements ou des appels à candidatures pour des projets. « Avant qu’on ne parle de labellisation, pour être honnête, je dirai qu’il n’y avait pas de start-up au Bénin. Il n’y a que des gens exerçant dans l’informel. Mais maintenant, tout rentre dans l’ordre ». Concernant l’autre avantage qu’est le chiffre d’affaires, Shaolin Tossou note que lorsqu’une entreprise commence par avoir un chiffre d’affaires supérieur à 50 millions, cela voudra dire qu’elle évolue bien sur le marché et qu’elle doit être capable de payer ses impôts. Tout en affirmant que l’esprit d’entreprise est basé sur la persévérance, il appelle les jeunes évoluant dans le numérique à ne pas baisser les bras afin d’atteindre les objectifs qu’ils se sont fixés. «Entreprendre n’est pas facile, surtout lorsqu’on est une jeune entreprise innovante. Il faut qu’on comprenne qu’il y a des salariés qui sont millionnaires et des entrepreneurs qui sont fauchés. Le tout, c’est la persévérance et on finit par s’en sortir », conclut-il.