Situation des enfants dans le Borgou: Du pain sur la planche en dépit des efforts consentis
Société
Par
Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 27 mai 2021
à
11h04
Les membres de la Conférence administrative départementale du Borgou ont tenu, mercredi 19 mai dernier, à la préfecture de Parakou, leur cinquième session au titre de l’année 2021. Ils se sont intéressés à la situation des enfants dans le département et la tranche départementale de l’aménagement du territoire. Le point de l’exécution du Plan de travail annuel des structures décentralisée pas été occulté au cours de la séance.
Dans le Borgou, certains enfants sont victimes du non-respect de leurs droits. Vu la persistance de la situation, elle était au centre des préoccupations de la cinquième Conférence administrative départementale au titre de l’année 2021, mercredi 19 mai dernier, à la préfecture de Parakou, placée sous la présidence du secrétaire général de la préfecture, Sanni Bio Bayé.
Pour le directeur départemental des Affaires sociales et de la Microfinance du Borgou, Suanon Bakourigui, un enfant, c’est celui qui n’a pas encore 18 ans. Dans sa communication, il a passé en revue la politique nationale en matière de protection de l’enfant.
Au niveau du Borgou, fait-il observer, il y a trois formes de violences qui s’exercent sur les enfants. Il y a le mariage et le travail des enfants ainsi que leur mendicité. « En ce qui concerne le travail des enfants, le Borgou vient en deuxième position avec 46,02 % », a-t-il précisé. S’agissant des violences faites aux enfants, le Borgou et la Donga sont deuxièmes derrière l’Alibori avec 75,01 %.
Selon Suanon Bakourigui, plusieurs facteurs expliquent les violences exercées sur les enfants dans le Borgou. Le directeur départemental des Affaires sociales et de la Microfinance du Borgou est également revenu sur la réponse du système de protection des enfants au niveau du département du Borgou, ainsi que les limites des différents acteurs. Certains facteurs sont liés à la pauvreté des familles et d’autres à la religion.
« Nous avons mis un système d’intervention en place, pour coordonner, conseiller et orienter», a-t-il indiqué. Pour éradiquer le pénomène du travail des enfants dans le Borgou, le directeur départemental confie qu’un certain nombre de dispositions ont été prises par le ministère des Affaires sociales et de la Microfinance. « D’abord, nous responsabilisons chaque famille à être actrice de la protection de ses enfants. Au niveau de chaque commune, il y a déjà des centres de protection sociale qui sont animés par des assistants sociaux, des psychologues et des éducateurs spécialisés », a-t-il précisé.
Malgré tous les efforts du gouvernement et ses partenaires, la violation des droits de l’enfant continue de persister dans le Borgou. C’est dire qu’il y a encore du pain sur la planche.