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Suspension des médias en ligne: La Haac et l’Upmb s’accordent sur la réglementation du secteur

Société
Par   Alexis METON  A/R Atacora-Donga, le 14 août 2020 à 09h44
Une délégation de l’Union des professionnels des médias du Bénin (Upmb) conduite par sa présidente, Zakiath Latoundji, a été reçue en audience par le président de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication, hier jeudi 13 août. Au menu des échanges avec le président Rémi Prosper Moretti, les modalités de la levée de la suspension prise à l’encontre des médias en ligne ainsi que la vie des professionnels des médias. Au terme de leurs échanges, la présidente de l’Union des professionnels des médias du Bénin (Upmb) à la tête d’une délégation composée entre autres de Pintos Gnangnon a obtenu du président de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac), l’assurance de la réorganisation des médias en ligne, suspendus par l’institution de régulation des médias. Zakiath Latoundji et sa suite ont échangé avec le président Rémi Prosper Moretti sur la décision de suspension prise à l’encontre des médias en ligne au Bénin. Cet acte de l’autorité induit par un manque d’information sur ce qui se fait pour réglementer les médias en ligne nécessite, selon la présidente de l’Upmb, des éclaircissements. C’est pourquoi elle a sollicité et obtenu une audience, hier jeudi 13 août, pour s’exprimer sur la question. « Nous avions reçu cette information avec beaucoup de surprise. Les différents acteurs exerçant dans le secteur des médias en ligne étaient également tous surpris de cette décision de la Haac en date du 7 juillet 2020. En tant que faîtière, ces acteurs se sont rapprochés de nous pour savoir ce qu’on peut faire. Dans cette même dynamique, nous nous sommes rapprochés du ministre de la Communication et de la Poste et nous avons également adressé un courrier au président de la Haac pour qu’ensemble, nous puissions échanger », a expliqué Zakiath Latoundji. Le processus de délivrance d’autorisation aux médias en ligne a été lancé depuis 2018 et aucune suite n’est encore donnée aux différents dossiers, indique-t-elle. « Nous avons fait comprendre au président de la Haac que nous ne sommes pas contre la régulation des médias en ligne. Nous ne sommes pas contre une meilleure organisation dans le secteur des médias en ligne. Le Bénin est aujourd’hui dans une dynamique de digitalisation et le monde évolue tellement qu’on ne peut pas laisser de côté les outils du numérique. Nous sommes bien obligés de compter avec le numérique, et c’est important de compter avec les acteurs, pour leur donner une place parce qu’il y a plusieurs professionnels qui exercent dans les médias en ligne », a poursuivi la présidente de l’Upmb. Elle a noté avec satisfaction que le président de la Haac les a écoutés et partage également leurs préoccupations. Pour Zakiath Latoundji, si la Haac en est arrivée à cette décision de suspension, c’est qu’elle avait le souci d’une meilleure organisation du secteur des médias. « Le président nous a rassurés que tout sera fait pour permettre à ces médias qui exercent en ligne d’avoir leur autorisation et de pouvoir normalement exercer», confie Zakiath Latoundji qui rappelle que l’autorisation répond à un certain nombre de critères que les acteurs doivent remplir au préalable. La Haac va se pencher en septembre, à la prochaine session de l’institution, souligne la présidente de l’Upmb, sur ce dossier qui sera étudié par l’ensemble des conseillers. Délivrance systématique de la carte de presse La délégation de l’Upmb a également abordé les questions relatives à la délivrance systématique de la carte de presse aux acteurs des médias qui remplissent les conditions. « Nous avons également abordé la question de la carte de presse parce que la Haac a estimé que sans la carte de presse, on ne peut pas attribuer à un acteur la qualité de professionnel des médias. Il est important d’en arriver à une délivrance systématique de la carte de presse », a fait savoir la présidente de l’Upmb. « Le président de la Haac nous a rassurés que les dispositions sont en cours pour en arriver là», a-t-elle conclu.