La Nation Bénin...
L'Organisation
mondiale de la santé (Oms) s’inquiète de la suspension immédiate du financement
des programmes Vih dans les pays en voie de développement. L’institution l’a
fait savoir dans une déclaration rendue publique ,mardi 28 janvier.
La
population vivant avec la pandémie n’est pas négligeable. À la fin de 2023,
environ quarante millions de personnes en sont victimes dans le monde. Le
défaut de financement pour le programme de lutte contre le Vih pourrait plomber
les efforts de lutte et créer beaucoup de torts aux personnes vivant avec la
maladie.
«
Un arrêt du financement des programmes Vih pourrait exposer immédiatement les
Pvvih à un risque accru de maladies et de décès, tout en sapant les efforts
pour prévenir la transmission dans les communautés et les pays », relève l’Oms.
Si
rien n’est fait, les conséquences pourraient être dramatiques, ramenant
malheureusement le monde à son passé peu glorieux dans le domaine de la lutte
contre la pandémie. « De telles mesures, si elles sont prolongées, pourraient entraîner
une augmentation des nouvelles infections et des décès, inversant des décennies
de progrès et risquant de ramener le monde aux années 1980 et 1990, lorsque des
millions de personnes mouraient du Vih chaque année dans le monde, y compris de
nombreuses personnes aux États-Unis ».
Pour
la communauté mondiale, cela pourrait entraîner des revers importants dans les
partenariats et les investissements dans les avancées scientifiques qui ont été
la pierre angulaire de la bonne programmation en santé publique, y compris les
diagnostics innovants, les médicaments abordables et les modèles communautaires
de prestation de soins Vih.
L’Oms
lance un appel à la communauté internationale pour corriger le tir. « Nous
appelons le gouvernement des États-Unis à autoriser des exonérations
supplémentaires pour garantir la fourniture de traitements et de soins Vih
vitaux », lance l’institution.
Deux
décennies plus tôt, le Plan d'urgence du président des États-Unis pour la lutte
contre le Sida (Pepfar) a été mis en place. Ce plan est une initiative phare de
la réponse mondiale à la pandémie depuis sa création il y a plus de 20 ans.
L'arrêt
actuel du financement pour Pepfar aura un impact direct sur des millions de
vies qui dépendent de l'approvisionnement prévisible en traitement
antirétroviral sûr et efficace.
Le
Plan d'urgence du président des États-Unis pour la lutte contre le Sida est
actif dans plus de cinquante pays à travers le monde. Au cours des deux
dernières décennies, ce financement a sauvé plus de vingt-six millions de
personnes vivant avec le Vih. Actuellement, le Programme fournit un traitement
Vih à plus de vingt millions de personnes vivant avec le Vih dans le monde,
dont cinq cent soixante-six mille enfants de moins de 15 ans.
La
déclaration de l’Oms renseigne qu’au cours de 2024, « Pepfar et ses
partenaires, dont l'Oms, ont travaillé sur des plans de durabilité avec les
pays pour une plus grande appropriation nationale et une réduction du soutien
des donateurs jusqu'en 2030 et au-delà. Un arrêt soudain et prolongé des
programmes ne permet pas une transition gérée et met en danger la vie de
millions de personnes ».
L'Organisation mondiale de la Santé « s'engage à soutenir Pepfar et d'autres partenaires, ainsi que les gouvernements nationaux, dans la gestion des processus de changement de manière efficace pour minimiser l'impact sur les personnes vivant avec le Vih ».