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Technologie de biodigesteur au Bénin : Les défis et perspectives revisités

Société
Par   La Redaction, le 08 avr. 2022 à 13h56
Sous la férule de Dona Jean-Claude Houssou, ministre de l’Energie, les acteurs publics et privés des énergies renouvelables ont fait, hier jeudi 7 avril 2022 à Cotonou, l’état des lieux de la technologie de biodigesteur. C’est à la faveur d’un atelier sur les défis et perspectives de cette technologie au Bénin. Par Alain ALLABI « Etat des lieux de la technologie de biodigesteur au Bénin : Défis et perspectives», c’est le thème qui a mobilisé, autour du ministère de l’Energie, les acteurs publics et privés des énergies renouvelables. Jean Francis Tchékpo, directeur général de l’Agence béninoise d’électrification rurale et de maîtrise d’énergie (Aberme), fait savoir qu’il y a eu l’installation de 100 biodigesteurs pilotes d’une capacité de 4m3 dans une quinzaine de communes. L’état des lieux indique, selon lui, « un faible taux de fonctionnalité en dessous de 45 % après près de 3 ans d’exploitation». Au regard des différents constats, des réajustements ont été opérés au niveau des facteurs clés à prendre en compte dans la préparation des dossiers techniques relatifs aux biodigesteurs. Il faudra ajouter que l’Aberme a entrepris la construction de six nouveaux biodigesteurs de grande capacité de 2 fois 20 m3 chacun dans certains centres urbains. Jean Francis Tchékpo n’a pas occulté le suivi de la valorisation des déchets essentiels. De même, des partenariats ont été conclus, entre autres, avec les Agences de développement territorial du ministère de l’Agriculture, la Giz, etc. En plus, a-t-il pousuivi, l’Aberme a procédé au renforcement de son cadre institutionnel en vue de la création d’une direction spécialement dédiée aux biodigesteurs. A en croire le directeur général de l’Aberme, le gouvernement a fourni tous ces efforts au regard des multiples avantages des biodigesteurs dont la production du biogaz destiné à l’énergie de cuisson, l’assainissement du cadre de vie, la fertilisation écologique. Perspectives Au titre de 2022, a annoncé Jean Francis Tchékpo, l’Aberme a prévu de déployer plus de 200 biodigesteurs de 4 m3 et 3 de 2 fois 20 m3. Au-delà, d’autres actions sont programmées à savoir le renforcement des capacités des entreprises spécialisées dans le domaine du biogaz afin qu’elles valorisent les potentiels des déchets organiques locaux. Pour Dona Jean-Claude Houssou, les effets néfastes des changements climatiques obligent le gouvernement à explorer des pistes pour réduire la pression humaine sur les forêts pour le bois-énergie. « L’usage du bois-énergie détruit 60 ha de forêts chaque année », a-t-il noté. Aussi, a-t-il assuré que l’atelier doit permettre de faire l’état des lieux de la technologie des biodigesteurs. Cette démarche s’inscrit dans une dynamique de recherche d’approches durables de la problématique. Evoquant les efforts du gouvernement en matière de promotion des énergies renouvelables, le ministre de l’Energie a mentionné l’élaboration des documents de politique nationale des énergies renouvelables. « Cela donne une idée précise du rôle des énergies renouvelables dans le mix énergétique au Bénin (…) Car le Bénin s’est désormais positionné pour un mix énergétique responsable», a-t-il insisté. A cet effet, a-t-il laissé entendre, le Pag2 a prévu la mise en place d’un dispositif de financement des projets de construction de biodigesteurs par les collectivités locales et de valorisation énergétique à travers les déchets organiques à l’horizon 2030.