La Nation Bénin...

Traitement de l’information dans les zones frontalières: Les acteurs des radios outillés

Société
Les acteurs des radios des espaces frontaliers outillés pour produire des émissions de qualité Les acteurs des radios des espaces frontaliers outillés pour produire des émissions de qualité

Un atelier régional de formation des acteurs des radios des espaces frontaliers s’est tenu à Natitingou du 17 au 19 septembre dernier. Il s’inscrit dans la mise en œuvre des recommandations de l’étude sur les contraintes et opportunités d’accès à l’information pour les populations transfrontalières. Il s’agit d’un renforcement des capacités de ces acteurs dont le rôle est prépondérant, selon le préfet de l’Atacora.

Par   Alexis METON A/R Atacora-Donga, le 25 sept. 2024 à 09h26 Durée 1 min.
#Traitement de l’information

Les acteurs des radios des espaces frontaliers ont pris part à un atelier à Natitingou, du mardi 17 au jeudi 19 septembre dernier. Venus des espaces frontaliers confrontés à l’insécurité, ces acteurs ont été outillés à l’initiative de la direction du développement et de la coopération (Ddc) pour produire une information de qualité, fiable et adaptée aux besoins spécifiques de leurs communautés, tout en travaillant dans un environnement sécurisé. L’atelier vise spécifiquement à améliorer la sécurité des acteurs en leur fournissant les outils et connaissances nécessaires pour travailler dans des environnements hostiles et réduire les risques auxquels ils sont confrontés, renforcer les compétences en vérification des faits et en journalisme d'investigation pour lutter contre la désinformation et produire des contenus fiables...  

Richard Komi, chef antenne de la Haac Atacora-Donga fait observer qu’aux difficultés internes à ces médias de proximité vient s’ajouter la situation conjoncturelle commune à tous les pays depuis quelques années, causant une insécurité et des désagréments dans les régions frontalières. Ces organes, selon lui, abordent souvent dans leurs programmes, les conflits entre agriculteurs et éleveurs transhumants. Il a précisé le rôle de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) qui diligente des missions de sensibilisation vers les médias, conduites par des conseillers surtout en période électorale. Aussi, a-t-il rappelé que le Réseau des instances africaines de régulation et de la communication (Riarc) permet d’aborder certains problèmes liés à la législation des médias et à la régulation des programmes entre pays membres. Le Riarc initie, confie Richard Komi, des activités dans la prévention des dysfonctionnements relatifs à la collecte et à la diffusion d’informations anodines à l’intérieur des pays, mais très sensibles en raison de l’environnement des frontières ou du contexte de leur diffusion. 

« Si vous êtes conscients des effets que peuvent avoir les émissions au niveau des frontières, vous devenez de véritables acteurs de changement et vous allez apporter les réponses que nous espérons, à savoir promouvoir la paix, la cohésion sociale dans ces zones qui sont aujourd’hui instables », confie Babalola Gérard Lalèyè, conseiller régional gouvernance Afrique de l’Ouest, représentant la cheffe de la Coopération suisse au Bénin. Il rappelle que les radios frontalières sont appelées à jouer un rôle déterminant dans le renforcement de l’intégration sous-régionale, confrontée à des instabilités politiques et sécuritaires, informe-t-il. Pour Lydie Déré Chabi Nah, préfet de l’Atacora, l’atelier vient à point nommé pour répondre aux besoins pressants et importants de traitement de l’information dans un contexte d’insécurité dans les zones transfrontalières.

Il faut dire que la Suisse soutient des initiatives de promotion de l’information au profit des communautés pauvres et vulnérables à travers les émissions radiophoniques. Ces radios locales, de proximité ont ainsi pu contribuer à l’éveil des consciences et à l’assise de la démocratie à la base dans les contrées souvent éloignées des capitales. Il s’observe qu’aujourd’hui, l’offre des médias traditionnels est confrontée à l’avènement des réseaux sociaux et, dans les espaces transfrontaliers, aux défis sécuritaires■