Transport de l’essence frelatée à Parakou : Les mises en garde de la douane
Société
Par
Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 15 mars 2022
à
13h34
Au Bénin, le transport des produits pétroliers par les motos et véhicules à trois ou quatre roues est désormais interdit. Le directeur départemental des Douanes des départements du Borgou et de l’Alibori, le colonel des douanes Francis Koto Gbian, appelle les populations de Parakou et ses environs au respect de cette mesure.
Sale temps en perspective pour les acteurs du trafic de l’essence frelatée qui exercent à Parakou. L’interdiction faite d’assurer le transport des produits pétroliers par les motos et véhicules à trois ou quatre roues n’a pas de quoi les réjouir.
A Parakou et ses environs, le directeur départemental des Douanes des départements du Borgou et de l’Alibori, le colonel des douanes Francis Koto Gbian, tient à faire respecter cette mesure. Cet engagement, il l’a réaffirmé tout juste à son retour de la rencontre organisée, mercredi 9 mars dernier à Cotonou, par le directeur général des Douanes avec les responsables à divers niveaux de l’institution. « Les produits pétroliers sont des produits sensibles et spéciaux. Il faut normalement avoir un agrément pour s’adonner à leur commerce. Leur transport doit se faire par des moyens appropriés», a expliqué le colonel des douanes. « Nous avons autorisé que ce soit avec des camions communément appelés véhicules six ou dix roues, voire seize roues. Il faut que les produits soient bien conditionnés et protégés, pour pouvoir traverser les localités ou les villes, sans exposer la vie des populations», poursuit-il. Ce qui, selon lui, n’est pas le cas des motocycles et autres véhicules souvent surchargés de bidons d’essence frelatée et qui roulent à vive allure sur les pistes et les routes qu’ils empruntent. « A la vue d’un agent des douanes, s’engage une course-poursuite qui finit très souvent très mal. Parfois, ce sont les populations innocentes qui n’ont rien à y voir, qui en pâtissent », déplore-t-il.
Désormais, rappelle-t-il, le transport des produits pétroliers par des motocycles ou des petits véhicules est proscrit. «Si malgré cette interdiction, des individus se hasardaient à le faire et tombaient dans les filets de la douane, non seulement leurs moyens de transport, mais également leurs marchandises seront considérés comme perdus », avertit-il. La décision, prévient-il, a été prise au haut niveau. Par conséquent, ils se doivent, en tant que directeurs régionaux, receveurs, chefs services et chefs postes, de l’appliquer. Et il n’entend pas passer outre.