La Nation Bénin...

Vulgarisation des projets agro-pastoraux Industry et Ifed agriculture: Les producteurs agricoles de Sèmè-Podji sensibilisés

Société
Par   Alexis METON  A/R Atacora-Donga, le 09 juil. 2018 à 08h29
[caption id="attachment_29897" align="alignnone" width="1024"]Le projet agro-pastoral Industry et le programme Ifed agriculture visent à accroître la production agricole[/caption]

Les responsables du Centre Mathieu Kérékou de promotion de l’agriculture pour un développement durable sont allés au contact des producteurs agricoles de la commune de Sèmè-Podji, samedi 7 juillet dernier. L’objectif est de présenter à cette communauté deux importants projets de développement : le projet agro-pastoral Industry et le programme Ifed agriculture, qui visent à accroître la production agricole.

Le projet agro-pastoral Industry et le programme Ifed agriculture ont été présentés aux agriculteurs de la commune de Sèmè-Podji, samedi dernier. Cette initiative du centre Mathieu Kérékou de promotion de l’agriculture pour un développement durable (Cmk-Pa) en partenariat avec le Groupement paritaire de développement agricole (Gpda) vise à réduire la pénibilité du travail agricole et à accroître la production par l’intermédiaire de matériels agricoles performants et adaptés aux conditions agro-climatiques du Bénin. Ces deux structures partenaires œuvrent en effet pour l’amélioration des conditions d'exercice aux agriculteurs du Bénin à travers la promotion de technologies sûres pour une agriculture moderne, productrice et durable.
Face aux producteurs de Sèmè-Podji, Ali Houdou, président de la Fondation Mathieu Kérékou pour la paix, a rassuré de la crédibilité du projet que son centre porte pour contribuer à l’autosuffisance alimentaire. « Vous n’êtes pas dans une aventure.
C’est un projet solidement pensé qui est en phase avec la vision du gouvernement », a-t-il indiqué. Il a fait savoir que le ministre du Plan et du Développement ainsi que celui de l’Agriculture ont donné leurs accords.
Après l’étape de Sèmè-Podji qui marque le début de la tournée de vulgarisation du projet, les deux partenaires entendent mettre le cap sur les autres communes du Bénin.

Impacter les 77 communes

La mission vise à intéresser et à motiver les organisations paysannes, les cadres de concertations communaux, les structures locales décentralisées et les élus locaux à manifester leur intérêt pour la mise en œuvre des actions prévues dans les localités visitées. A titre d’exemple, il y aura la création de Groupements paysans d’intérêt économique dans chacune des communes du Bénin ; lesquels formeront par la suite une fédération dont la principale mission sera de définir avec le Centre Mathieu Kérékou, les plans de campagnes agricoles et la politique de formation pour améliorer les performances des producteurs, afin de leur permettre de jouer pleinement leur rôle dans l’amélioration durable de la situation alimentaire nationale. Les réflexions au cours de cette tournée vont porter sur le thème « Opportunité de financement des intrants agricoles aux producteurs ».
Pour le président de l’Union communale des maraîchers de Sèmè-Podji, Mathieu Sahui, c’est un nouveau jour qui se lève pour les producteurs de sa localité, étant entendu que la commune de Sèmè-Podji est située entre la capitale du Bénin et la ville de Cotonou et s’ouvre au Nigeria grâce à sa frontière. Il regrette la disparition des terres agricoles au profit des habitations, soulignant que néanmoins, plus de 10 000 agriculteurs sont encore en activité à Sèmè-Podji.
Le représentant du maire de Sèmè-Podji, Marcel Houétéhou, se réjouit, pour sa part, du choix de sa commune. Selon lui, le président Mathieu Kérékou avait suggéré aux conducteurs de motos appelés Zémidjan d’aller à la terre. Mais son message était mal perçu. « Aujourd’hui, le peuple béninois a compris la nécessité de son initiative. On ne peut pas se développer sans l’agriculture », fait-il savoir. Si pour le vice-président d’honneur du Centre Mathieu Kérékou, Nicolas Badoussi, il faut trouver des moyens pour développer l’agriculture pour assurer l’autosuffisance alimentaire, les Béninois doivent s’accommoder de consommer le local, d’après la directrice exécutive de l’Ong Femme verte action et présidente du comité d’organisation, Adjaoké O. Rhoda.
Rappelons que les producteurs maraîchers et céréaliers, les transformateurs de produits vivriers et maraîchers, les opérateurs privés fournisseurs d’intrants agricoles, opérateurs privés de commercialisation sont attendus au cours de cette tournée.