La Nation Bénin...
Le rideau est tombé, jeudi 29 septembre dernier au Caire, en Egypte, sur les travaux de l’Assemblée générale extraordinaire de la Confédération africaine de football (CAF). A l’occasion de ces assises, les délégués des 54 associations nationales membres ont validé les statuts de l’institution-faîtière déjà approuvés en 2015. La délégation de la Fédération béninoise de football (FBF) qui a également pris une part active aux travaux était composée de son président Moucharafou Anjorin et du premier vice-président, Bruno Didavi.
La Fifa a procédé, le 26 février dernier, à l’adoption d’un train de réformes qu’elle a initiées. Au cours des travaux de son Assemblée générale extraordinaire qui a pris fin, jeudi 29 septembre dernier, l’urgence pour la CAF de s’arrimer à cette nouvelle donne a été réaffirmée. Ce, afin de valider la mise en conformité de ses statuts avec ceux de la Fifa. Mais également pour s’assurer de pourvoir aux positions supplémentaires désormais dévolues à l’Afrique au sein du Conseil de l’instance faîtière du football mondial.
Le premier vice-président de la FBF, Bruno Arthur Didavi, membre de la délégation de la FBF conduite par Moucharafou Anjorin, est rentré, dimanche 2 octobre à Cotonou. Très satisfait des conclusions issues des travaux, il a indiqué que les délégués ont notamment validé les propositions pour la modification des statuts, du règlement d’application des statuts et du règlement de l’Assemblée générale. Les débats, a-t-il fait remarquer, se sont déroulés sous le regard des invités de marque du président de la CAF, Issa Hayatou. Il s’agit du président de la Fifa, Gianni Infantino, et de sa secrétaire-générale, Fatma Samoura. Avec l'adoption de ces statuts, a assuré Bruno Arthur Didavi, la CAF fait ainsi peau neuve, après leur approbation qui avait déjà eu lieu en 2015.
Le point qui a causé le plus d'émois, a-t-on également appris, concerne l’amendement déposé par la Fédération djiboutienne concernant l’article 18, paragraphe 3, «Seules les associations membres sont habilitées à proposer des candidatures à la fonction de président de la CAF. Une candidature à la fonction de président n’est valable que si elle est soutenue par au moins cinq associations membres. Le candidat doit avoir joué un rôle actif dans le football en tant qu’officiel d’une association membre, durant quatre des cinq dernières années ayant précédé le dépôt de sa candidature et à l’obligation de se soumettre au contrôle d’éligibilité ». A l'issue du vote, l’amendement a été rejeté par 16 voix pour, 32 contre et 5 abstentions.
Il y avait aussi au menu, l’élection de deux membres africains additionnels au sein du Conseil de la FIFA pour la période transitoire allant du 30 septembre 2016 au 16 mars 2017. Au nombre de sept au départ, trois se sont désistés, laissant le champ libre à quatre candidats pour le vote. A l'arrivée, le Guinéen Almamy Kabele et le Ghanéen Kwesi Nyantakyi ont obtenu les faveurs de leurs collègues au détriment du Malgache Ahmad et du Sénégalais Augustin Senghor.
Le président de la Fifa qui assistait pour la première fois à une Assemblée générale de la CAF en territoire africain, a précisé, d’après Cafonline, le rôle très important du continent dans le monde du football, dans son développement. «Nous devons aller plus loin», a-t-il martelé devant les délégués. «Nous devons passer des mots à l’action. L’Afrique est le continent qui va le plus bénéficier du concours de la FIFA». Toutefois, il a exhorté les fédérations sportives africaines a s'affranchir de toute pesanteur politique, soulignant au passage que la nomination de la Sénégalaise, Fatma Samoura, au poste de Secrétaire générale est un signal fort, «dans son esprit, envoyé à l’Afrique».
La prochaine Assemblée générale qui marquera le 60e anniversaire de la CAF aura lieu à la mi-mars 2017 à Addis-Abeba.