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Nouveau bureau de la Fébérugby: Les conseils de Mathieu Diebolt et Koumiba Djossouvi

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Pour Mathieu Diebolt et Koumiba Djossouvi, l'avenir du rugby  béninois repose sur la jeunesse Pour Mathieu Diebolt et Koumiba Djossouvi, l'avenir du rugby béninois repose sur la jeunesse

L'élection du nouveau comité exécutif de la Fédération béninoise de rugby (Fébérugby), le 23 décembre dernier, marque un tournant pour le développement de la balle ovale au Bénin. Hervé Sègbégnon Assogba, élu président, et son équipe reçoivent d'ores et déjà des recommandations des figures emblématiques du rugby. De passage à Cotonou, Mathieu Diebolt, ancien joueur professionnel, et Koumiba Djossouvi, ancienne joueuse et fille du président de Baobab Rugby Club, ont partagé leur vision pour un avenir prospère du rugby béninois.

Par   Abdul Fataï SANNI, le 04 mars 2025 à 16h31 Durée 2 min.
#Fédération béninoise de rugby (Fébérugby)

Miser sur la formation des jeunes. C’est le point commun des conseils de Mathieu Diebolt, ancien joueur professionnel, et Koumiba Djossouvi, ancienne joueuse et fille du président de Baobab Rugby Club à l’endroit du nouveau bureau de la Fédération béninoise de rugby (Fébérugby).

Pour Mathieu Diebolt, l'avenir du rugby béninois repose sur la jeunesse. « Il est important de commencer par les jeunes et ne pas se focaliser uniquement sur un championnat adulte. L'éducation et l'école de rugby doivent être prioritaires », a-t-il insisté. Selon lui, une politique de détection et de formation doit être mise en place pour attirer les jeunes vers ce sport. Il préconise ainsi la mise en place d'écoles de rugby, en leur offrant des conditions favorables, comme un encadrement structurant et des repas pour encourager leur assiduité. « Un jeune de 15, 16 ou 17 ans peut presque jouer avec les adultes s'il a le niveau. Mais avant cela, il faut un travail en profondeur sur la formation », a-t-il indiqué.

Mathieu Diebolt propose également des échanges avec la France, permettant à des entraîneurs béninois de se perfectionner lors de stages. « Des choses simples, mais essentielles pour assurer une transmission efficace des bases du rugby », a-t-il ajouté.

De son côté, Koumiba Djossouvi insiste sur la structuration d’un championnat digne du nom. «L'organisation du championnat est primordiale », a-t-elle affirmé. Selon elle, une saison bien planifiée, avec des phases régulières et finales bien définies, est indispensable pour attirer le public et renforcer la visibilité du rugby au Bénin. « Plus un sport reste confidentiel, plus il est difficile d'assurer sa promotion et de recruter de nouveaux joueurs», a-t-elle expliqué. Elle plaide également pour l'organisation de stages de détection à l'échelle nationale afin de repérer et de développer les talents locaux. Pour Koumiba Djossouvi, la fédération doit être en mesure de mobiliser les moyens nécessaires pour structurer le championnat et, à terme, envisager des coopérations internationales. Ces recommandations s'inscrivent dans une dynamique de professionnalisation du rugby béninois. En misant sur la formation des jeunes et une structuration rigoureuse du championnat national, la Fébérugby pourrait se donner les moyens d'un développement durable. Le nouveau bureau dirigé par Hervé Sègbégnon Assogba a désormais une vision claire pour faire du Bénin un acteur émergent du rugby africain.