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Sélection nationale U20 du Bénin: « Si on veut être grand, il faut affronter les grands », dixit Raymond Tchayé

Sports
Raymond Tchayé, nouveau sélectionneur des Guépards U20  du Bénin Raymond Tchayé, nouveau sélectionneur des Guépards U20 du Bénin

A la tête de la sélection U20 du Bénin depuis quelques semaines, Raymond Tchayé, éducateur formé au Red Star en France, se dit honoré de contribuer au développement du football béninois. A l’approche de la Wafu Cup Ghana 2025, il revient sur ses objectifs, le potentiel de son groupe et l’importance du soutien populaire.

Par   Abdul Fataï SANNI, le 05 juin 2025 à 09h19 Durée 2 min.
#sélection U20

La Nation : Vous êtes à la tête de la sélection junior du Bénin. Quelles sont vos impressions ?

Raymond Tchayé : C’est une immense fierté pour moi de représenter ma nation. Etant franco-béninois, c’est un réel plaisir de pouvoir revenir au pays pour y apporter mon expérience, mon expertise, et contribuer au développement du football béninois. Mon objectif est de faire franchir une étape supplémentaire à notre football.

Vous préparez activement la Wafu Cup. Dans ce cadre, vous avez présélectionné une quarantaine de joueurs. Pourquoi ce choix ?

Nous avons retenu 40 joueurs pour avoir une vision globale de l’effectif disponible et potentiellement sélectionnable. J’aurais aimé en convoquer davantage mais certains dossiers administratifs n’étaient pas complets. Ce groupe élargi permet d’envoyer un message fort, pour dire que tout le monde peut prétendre intégrer la sélection, à condition de travailler sérieusement. La porte est ouverte aux talents qui veulent s’engager.

Quel bilan faites-vous du stage dans le cadre de cette compétition ?

Le stage a bien démarré. Le groupe est impliqué, motivé. Nous avons réalisé des tests physiques pour évaluer la forme des joueurs, sachant qu’ils sortent tous de compétitions diverses. Ils affichent un bon état d’esprit. Bien sûr, certains aspects restent à peaufiner mais l’ensemble est satisfaisant.

Et sur le plan technique et tactique ?

J’ai vu des profils intéressants mais il existe encore des lacunes, notamment sur le plan tactique. Les phases de jeu doivent être mieux maîtrisées. Techniquement, il y a encore du travail mais c’est aussi notre mission. Je dispose d’un groupe dynamique, volontaire, qui a envie de progresser.

 

Le tirage au sort de la Wafu Cup a placé le Bénin dans un groupe relevé avec le Sénégal, la Côte d’Ivoire et la Sierra Leone. Qu’en dites-vous ?

Je suis très heureux ! J’aime la compétition, l’adversité. Pour progresser et exister sur la scène africaine, il faut affronter les meilleures nations. On ne devient pas grand en affrontant les petits. Jouer contre le Sénégal, la Côte d’Ivoire ou le Cameroun, c’est l’occasion de gagner du respect et de montrer que le Bénin peut rivaliser. Ce n’est qu’une étape. J’aspire aussi à jouer des équipes européennes, à disputer la Coupe du monde, à faire émerger un vrai vivier pour l’avenir du Bénin.

Et justement, quels sont vos principaux objectifs dans cette compétition ?

Notre premier objectif, c’est de bien figurer. Cette Wafu Cup sera surtout une étape préparatoire à la qualification pour la Can, qui est capitale pour nous. Nous voulons aller le plus loin possible, mais notre priorité reste de bâtir une équipe compétitive et cohérente pour les échéances à venir.

Bénéficiez-vous du soutien des autorités sportives ?

Oui, je remercie les autorités, notamment le ministère des Sports et la Fédération béninoise de football (Fbf), de m’avoir accordé leur confiance. Le fait d’avoir pu convoquer 40 joueurs, ce qui est une première, montre clairement leur soutien total. Ils nous accompagnent dans la mesure du possible. Et lorsque ce n’est pas le cas, nous savons que les circonstances ne le permettent pas.

Qui est Raymond Tchayé ? Décrivez-vous davantage à nos lecteurs ?

Raymond Tchayé est un éducateur et entraîneur au Red Star, où j’ai effectué toute ma formation en tant que joueur. J’y ai également franchi toutes les étapes de ma carrière de formateur. J’ai ensuite évolué comme entraîneur dans la formation des jeunes, avant de participer à la montée du club en Ligue 2, où j’ai collaboré avec Steve Marley et Vincent Ducanti.

Un mot pour le public béninois

Nous attendons beaucoup du public, qui est notre douzième homme. Sans lui, nous ne pourrons pas aller loin. Nous allons mettre tous les moyens en œuvre pour constituer une équipe solide et homogène, mais le soutien du public est indispensable. Il donne de la force, de la confiance, du courage à ces jeunes. J’appelle donc le public à soutenir inconditionnellement cette génération montante, l’avenir du football béninois.