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7e mandature de la HAAC: Basile Tchibozo rend compte des avancées majeures

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Le conseiller Basile Tchibozo Le conseiller Basile Tchibozo

Au-delà d’une promesse de campagne, la reddition de comptes à l’endroit des professionnels des médias sur les actions de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la Communication (Haac) relève aussi d’une méthodologie innovante voulue par le conseiller Basile Tchibozo.

 

Par   Josué F. MEHOUENOU, le 07 mars 2025 à 05h14 Durée 3 min.
#HAAC Bénin

Les élections sont terminées. Il faut impacter la corporation des médias, améliorer les conditions d’existence et de travail des professionnels des médias pour sortir le métier de sa longue nuit noire. Les mots introductifs du conseiller élu à la Haute autorité de l’audiovisuel et de la Communication (Haac), Basile Tchibozo, expliquent la rencontre qu’il s’est imposée d’avoir avec non plus ses électeurs d’hier, mais l’ensemble des acteurs des médias toutes catégories confondues.

« J’ai promis la reddition de comptes et je dois la faire. Après chaque session, des décisions sont prises et il est important d’en rendre compte. Il n’y a pas de clivages », rappelle-t-il. Basile Tchibozo veut « se battre pour que la septième mandature apporte un plus à la corporation » et lui permette de quitter le sous-sol pour le sol.

Cet exercice de reddition de comptes, il le veut périodique, mais aussi itinérant. Cotonou et Abomey-Calavi ouvrent le bal. Suivront Porto-Novo, et bien plus tard, tous les autres départements du pays. A chaque professionnel des médias, le conseiller Tchibozo se sent redevable et entend éclairer sa lanterne sur l’action de la Haac, mais aussi sur sa diplomatie personnelle au sein de l’institution.

Passée la première session de la mandature, il a expliqué ce qu’ont fait le collège des conseillers et le président Edouard Loko. Cette session, ouverte en septembre pour prendre fin en février a permis d’examiner 27 rapports et de prendre dix décisions importantes. Pêle-mêle, on retient que le règlement intérieur de l’institution a été réajusté pour s’arrimer aux exigences de la nouvelle loi organique qui régit l’institution. « Il y allait de la modernisation de la Haac. Une avancée majeure », reconnait-il. 

Encore des chantiers

Concernant la délivrance des cartes de presse aux requérants, notamment ceux de 2024 demandeurs d’un premier établissement ou d’un renouvellement, le processus n’est pas allé à terme parce que les nouvelles cartes n’ont pas été imprimées par l’Anip, explique Basile Tchibozo. Pour se faire, la Haac va développer un nouveau système plus moderne de production des cartes. Ensuite, elle rendra le processus de délivrance disponible en ligne, tout en assouplissant le processus. 

« L’assainissement de la corporation est lancé » pour extirper de son sein, le trop plein « d’allogènes », promet-il. « Cette Haac fait un travail majeur de gestion holistique et transversal avec des avancées pour les conseillers et le personnel », soutient l’élu.

La nouvelle mandature de la Haac a aussi statué sur la régularité des médias. « Il y a une sorte de vendange absolue par rapport à laquelle il fallait arrêter. Nous avons été amené à suspendre», détaille le conseiller. Ces suspensions, précisera-t-il, « ont été le fait d’un long processus d’appel de nos confrères» avec à la clé, beaucoup de conseils. « Nous n’avons pas été suivis par nos confrères. Nous avons dû prendre ces mesures », relève-t-il. Autre avancée, le renouvellement des mandats des responsables des médias de service public. Selon lui, cela a été rapide, car il fallait mettre un terme au long intérim.

Quid de l’aide de l’état à la presse suspendue depuis 2015? L’actuelle mandature de l’institution travaille à la remettre en selle de sorte qu’elle aille aux organes en règle et suivant des critères bien définis. Le retour de l’aide de l’Etat à la presse devrait soulager quelque peu les acteurs des médias, espère le conseiller.

Plusieurs autres sujets ont été également au menu de cette rencontre. Entre autres,  la suspension du groupe de presse « la Gazette du golfe » ainsi que le chantier de régulation des médias sociaux.