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Assemblées annuelles du Fmi et de la Banque mondiale: Des accords qui créditent le Bénin

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La délégation béninoise conduite par le ministre d'Etat satisfaite des accords signés La délégation béninoise conduite par le ministre d'Etat satisfaite des accords signés

Le Bénin a bénéficié de financements d’un montant total de 74,5 milliards francs Cfa à investir dans divers secteurs clés de développement. Ceci, en marge des Assemblées annuelles du Fonds monétaire international (Fmi) et de la Banque mondiale, du 21 au 26 octobre dernier à Washington Dc. Un acte majeur sur lequel est revenu Zul Kifl Salami, chargé de mission du chef de l’Etat, vendredi 8 novembre dernier à Cotonou, lors d’une conférence de presse. 

Par   Kokouvi EKLOU, le 11 nov. 2024 à 07h15 Durée 3 min.
#Banque mondiale #Fmi

Les Fonds de l’Opep pour le développement international (Ofid), la Banque ouest-africaine de développement (Boad) et le Fonds koweïtien pour le développement économique arabe (Fkdea) ont signé avec le Bénin des accords financiers pour un montant total de 74,5 milliards F Cfa (plus de 123 millions $), pour soutenir plusieurs secteurs clés du développement, en marge des Assemblées annuelles du Fonds monétaire international (Fmi) et de la Banque mondiale. L’annonce faite par le gouvernement béninois a été réitérée par Zul Kifl Salami, chargé de mission du chef de l’Etat, lors d’une conférence de presse. Ce dernier s’est fait le devoir de donner des précisions sur ces accords de financement ainsi que leurs impacts sur le développement du pays, une fois que ces fonds seront investis dans des secteurs d’activités. «La délégation béninoise a été vraiment de tous les rendez-vous et au finish nous avons signé quatre accords de financement majeurs. Elle s'est tirée d'affaires, si je puis dire, au cours de l'assemblée, avec un pactole de 74,5 milliards de francs. Et le montant à lui seul ne suffit pas. Ce sont des financements essentiellement concessionnels, c'est-à-dire avec une maturité qui peut aller jusqu'à 30 ans, avec des taux d'intérêt avoisinant 1,75 ou 2 %. Toutes choses qui sont compatibles justement au financement des infrastructures dans un pays en développement », souligne Zul Kifl Salami, satisfait d’avoir aux côtés du ministre d’Etat en charge de l’Economie et des Finances, contribué à la signature de ces accords financiers qui impacteront les secteurs de l’agriculture, de la formation professionnelle et technique, ainsi que de l’accès à l’eau potable.

Il est à indiquer que l’Ofid a octroyé une contribution de 15,6 milliards F Cfa (26 millions $) pour l’extension du Projet d’appui au développement du maraîchage (Padmar) à 27 nouvelles communes. Cette initiative vise à renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Bénin en augmentant les revenus des exploitants maraîchers à travers des actions de soutien et de développement des capacités. Grâce à un financement de 30 milliards F Cfa (49,5 millions $) de la Boad, le Bénin investira dans la réhabilitation et la construction de trois lycées techniques professionnels dans les villes de Bohicon, Natitingou et Lokossa.

Le projet de renforcement de l’accès à l’eau potable bénéficiera, quant à lui, d’un financement combiné du Fkdea et de la Boad de 28,9 milliards F Cfa. Ce projet prévoit l’installation de systèmes modernes d’approvisionnement en eau dans les villes de Bassila, Allada, Lokossa et Athiémé, apprend-on.

L’Etat béninois s’est, dans le cadre de son Plan national de développement (Pnd) 2018-2025, engagé à renforcer le développement de l’agro-industrie, des services et du tourisme, tout en renforçant la gouvernance nationale et locale. Il met également l’accent sur le développement du capital humain et des infrastructures.

Une ambition à concrétiser, selon le chargé de mission du chef de l’Etat, avec l’accompagnement des partenaires. La crédibilité dont jouit le Bénin sur le marché financier a de quoi rassurer les partenaires, estime-t-il, décernant un satisfécit au leadership et à la vision du président de la République.

Historique !

Outre la signature de ces accords de financement, les Assemblées annuelles du Fonds monétaire international (Fmi) et de la Banque mondiale, à en croire Zul Kifl Salami, ont un caractère historique. Ceci du fait qu’elles ont donné l'occasion de la célébration du 80e anniversaire de la conférence de Bretton Woods, l'adhésion du Liechtenstein comme 191e pays membre du Fonds monétaire international ainsi que le fait que le Fonds monétaire, à travers le Conseil des gouverneurs et son Conseil d'administration, a pris la décision historique d'accorder un siège additionnel à l’Afrique subsaharienne. Résultat de longues négociations depuis des années, la décision d'accorder un siège additionnel à l’Afrique subsaharienne, pour le chargé de mission, aura des implications pour la région. « Elle aura davantage de voix au chapitre. Elle apportera son savoir-faire. Elle apportera également son poids économique, car l'Afrique subsaharienne, ce sont des ressources minières, des ressources pétrolières, l'agriculture et consorts, toutes choses qui permettront une meilleure visibilité de l’Afrique subsaharienne et une meilleure crédibilité et respectabilité de nos pays. Cela appelle de notre part un devoir, c'est qu'on puisse capitaliser cette décision, ce siège additionnel, pour réellement apporter notre contribution aux délimitations du fonds et finalement résoudre les problèmes auxquels les pays de l'Afrique subsaharienne sont le plus confrontés », défend l’ancien ministre d’Etat.

Appréciant la contribution de la délégation béninoise conduite par le ministre d’Etat Romuald Wadagni à ces assemblées, il appelle à plus d’engagement et de responsabilité. « Ces résultats fantastiques que nous avons engrangés avec la signature des quatre accords, qui appelle de notre part, bien sûr, un devoir, c'est que nous fassions plus preuve d'agilité, de célérité  dans la conduite des projets car le tout n'est pas d'avoir des ressources, il faut encore que les ressources humaines puissent piloter ces projets afin que l'impact que le peuple attend, en termes d'allègement de la pauvreté, en termes de prospérité partagée, puisse être atteint le plus rapidement possible», note-t-il■