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Conseil des ministres du 27 septembre dernier : Le Gouvernement a préservé les intérêts de la clientèle de la Baic

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Par   Josué F. MEHOUENOU, le 29 sept. 2017 à 06h51

Le secteur bancaire béninois ne connaîtra pas des difficultés du fait de la situation critique que connaît la Banque africaine pour l’industrie et le commerce (Baic). Au cours du Conseil des ministres du 27 septembre dernier, l’Exécutif s’est penché sur son sort et a décidé d’aller à son secours et sortir sa clientèle de l’angoisse.

C’est pour ne pas laisser partir en fumée le potentiel de rentabilité et de développement de la Banque africaine pour l’industrie et le commerce (Baic) que le Gouvernement a décidé de voler à son secours. Une option qui s’est déjà révélée bénéfique pour une autre banque de la place, il y a peu, et que le chef de l’Etat et ses ministres se proposent de mettre en œuvre à la Baic.
Réunis, mercredi 27 septembre en conseil, les ministres ont écouté une communication du ministre de l’Economie et des Finances sur le sujet, indique le communiqué de la présidence de la République rendu public à l’issue dudit conseil. Eu égard à l’exposé de l’argentier national, le Gouvernement a retenu de « conclure, au nom et pour le compte de l’Etat béninois, un accord en vue de la reprise, par l’Etat, de la Baic au prix des fonds propres… »
« L’objectif de l’Etat n’est pas de s’approprier définitivement cette banque. Il pourra se désengager d’ici quelques années, avec une plus-value bénéfique pour l’économie nationale », nuance le communiqué. Ce qui est certain, c’est que cette décision du Gouvernement béninois va apporter de l’oxygène à la Baic et lui permettre à terme de poursuivre ses activités. De quoi fait jubiler la clientèle de la banque qui se voit ainsi préservée d’un inévitable désastre.
Pour le Gouvernement, il s’agit, tout en épargnant la clientèle et les usagers de cette banque, de préserver son « potentiel… et de redonner vie et rassurer ses partenaires », en dépit de sa « situation critique, et vu son bilan au 31 décembre 2016 ».
Il faut dire que la Baic est actuellement confrontée à des difficultés opérationnelles pouvant conduire à la cessation de ses activités si aucune mesure de redressement n’est prise. Elle était donc sous le coup d’une menace de retrait d’agrément par la Commission bancaire de l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa). Le recours à l’Etat voulu par l’assemblée générale mixte de ses actionnaires, tenue à Paris le 2 juin dernier, vient la sortir du gouffre et ouvre également la voie à une gestion plus rigoureuse?