Consultation du Fâ 2025 à la cour royale Dassakaté: Natitingou sous le signe de ‘’Toula Gboglé’’

Au terme de la consultation de l’oracle pour l’année 2025 à la cour royale Dassakaté à Natitingou, ‘’Toula Gboglé’’ est le signe sorti de cette initiative d’un collège de Bokonons venus de différents couvents et temples.

Bokonon Awokpata, le prêtre du Fâ, et ses pairs ont eu l’occasion d’expliquer ce signe aux sages de la cour royale Dassakaté. Au dire d’Afoudji Simon Koutchika (Oliwo Igbo), Fâ ‘’Toula Gboglé’’ est un bon signe. « Si ce signe sort quelque part, il faut applaudir Dieu et les mânes des ancêtres. Il faut applaudir la divinité Fâ, parce que c’est un bon signe », a expliqué le prêtre de Fâ Oliwo Igbo. Dans les interprétations, il souligne que ‘’Toula Gboglé’’ fait allusion à ‘’Tohossou’’ (divinité de l’eau) et évoque un arbre appelé Iroko qui doit être honoré. Ledit arbre est à la périphérie de Natitingou et a été identifié par les prêtres du Fâ. Tour à tour, ils ont exprimé leur satisfaction au regard du signe sorti pour la ville de Natitingou cette année, qui serait un signe de paix et de prospérité. Ce qui indique que les populations seront dans l’abondance si elles respectent les différentes interdictions. Il va falloir aussi faire les sacrifices nécessaires afin de conjurer les mauvais sorts qui se profilent à l’horizon.  

Implications

Bokonon Awokpata ayant procédé à la consultation porte à la connaissance de l’assistance que ce signe interdit l’excès dans la consommation du sorgho. Il révèle aussi que la morsure de serpent fera rage dans la commune avant d’informer qu’il y a des rituels pour renforcer le siège du régent de la cour royale et conjurer tout mauvais sort. Limiter la consommation du sorgho, cette année dans la ville de Natitingou implique, selon Afoudji Simon Koutchika (Oliwo Igbo), de réduire la consommation de la boisson locale connue sous le nom de Tchoukoutou. « Le Fâ interdit cette année tout produit qui émane de sorgho. Par exemple, le Tchoukoutou, les gens doivent se méfier de prendre cette boisson locale exagérément et limiter la consommation de la pâte de sorgho », détaille Bokonon Koutchika. « Les sacrifices que nous allons faire vont bloquer les dégâts que cela pourrait causer. Les gens seront beaucoup mordus par le serpent dans la commune, mais les sacrifices vont permettre d’atténuer tout cela et il y aura la paix. Nous demandons aux autorités de reconnaître le Fâ et de nous donner chaque année un espace pour consulter le Fâ et savoir sur quel pied danser », a-t-il exhorté.

Les sages de la cour royale et le collège des bokonons ont envisagé de rencontrer les autorités communales pour porter cette nouvelle à leur connaissance et solliciter, à l’occasion, leur assistance pour réaliser les sacrifices expiatoires.