La Nation Bénin...
« Depuis
2016, notre pays progresse par notre travail à nous tous ». Telle est la
conviction exprimée par Patrice Talon devant les députés à l’Assemblée
nationale, lors de son discours annuel sur l’état de la Nation. Une disposition
constitutionnelle à laquelle il ne s’est pas dérogé, ce vendredi 20 décembre à
Porto-Novo. Il a aussi évoqué quelques projets phares qui seront concrétisés en
2025, pour le mieux-être des Béninois.
La dynamique du «hautement social » qu’il a annoncée à l’entame de son second quinquennat se poursuivra en 2025. Patrice Talon en donne l’assurance dans son discours sur l’état de la nation, qui au delà des succès engrangés, porte aussi la trame des attentes à combler pour le compte de l’exercice 2025. Quatre axes majeurs sont à retenir relativement aux secteurs de l’énergie, de la santé, de l’éducation et de l’eau. « L’eau potable n’arrête pas de gagner de plus en plus de localités et s’établit en cette fin d’année à 80 % de taux de pénétration de la population contre 42 % en 2016. Le retard que nous avons pris en raison des nombreux échecs de forage dans les régions difficiles est en train d’être rattrapé », a indiqué Patrice Talon, expliquant qu’il en est de même dans le secteur de l’électricité où le pays est victime de son propre succès, car l’explosion des branchements des ménages et l’arrivée d’un grand nombre d’industries gourmandes en énergie électrique, dépassent largement les prévisions et planifications. « Mais nous serons au bout de nos peines dans les 24 mois à venir », assure le chef de l’Etat. C’est dire que 2025 pourrait voir conjuguées au passé, certaines difficultés en matière d’accès à l’eau potable et à l’énergie.
S’agissant
du secteur de l’éducation, Patrice Talon réaffirme que le gouvernement a fait
le choix d’une refonte totale du système éducatif en vue de donner la primauté
à l’enseignement technique et la formation professionnelle. Selon Patrice
Talon, parce que les travaux de construction proprement dits n’ont pas
commencé, certains de ses compatriotes doutent encore de la réalité du
programme de mise en œuvre de 30 lycées techniques agricoles, de 8 écoles de
métiers dans les secteurs de l’énergie, du numérique, des bâtiments et travaux
publics, de la menuiserie du bois et de l’aluminium, de l’eau et de
l’assainissement, de la maintenance des véhicules et des équipements
industriels, du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration, de la mode et
du textile. « Je comprends les impatiences mais je voudrais faire observer
que les études techniques ont pris plus de temps que prévu, en raison des
standards que nous exigeons désormais au Bénin », a-t-il expliqué avant
d’ajouter qu’elles sont achevées et les travaux de construction et
d’équipement de ces écoles et lycées techniques de métiers, démarreront dans
les prochains mois. Il précise aussi que les ressources financières nécessaires
sont disponibles à plus de 440 milliards de francs Cfa.
Bien-être
Dans le secteur de la santé, l’on pourrait assister à la généralisation du projet de nutrition : « Fourniture gratuite des suppléments nutritionnels aux femmes enceintes, aux femmes allaitantes et aux enfants de 6 à 24 mois. » et de « Prise en charge par l’Etat des frais de consultations prénatales dans les centres de santé publics pour les femmes enceintes cibles ». Pour Patrice Talon, nous avons besoin, aujourd’hui et surtout à l’avenir, de ressources humaines aptes, capables d’exploiter au mieux leurs capacités au service de la nation. Or, il est un fait que le retard de croissance affecte particulièrement les enfants au cours des 1000 premiers jours de leur vie, c’est-à-dire du 3e mois de gestation jusqu’à l’âge de 2 ans, période durant laquelle le cerveau de l’enfant se développe pour l’acquisition du potentiel cognitif nécessaire à la construction du capital humain.
Le gouvernement a initié le projet de supplémentation nutritionnelle des 1000 premiers jours qui vise à préserver nos enfants des préjudices irréversibles des carences nutritionnelles durant cette période et, ainsi, leur permettre de grandir en bonne santé avec la préservation de tout leur potentiel cognitif et intellectuel. « Grâce à ce projet dont la phase pilote est déjà en cours et qui sera bientôt généralisé dans tout le pays, nous fournirons gratuitement des suppléments nutritionnels aux femmes enceintes, aux femmes allaitantes et aux enfants de 6 à 24 mois. Mieux, les frais de consultations prénatales dans les centres de santé publics seront pris en charge par l’Etat pour faciliter l’accès aux suppléments nutritionnels au plus grand nombre de femmes enceintes ciblées par le projet », a déclaré le président Patrice Talon devant la représentation nationale. Ainsi pour dire que le volet social a été l’un des pans majeurs de son discours sur l’état de la Nation devant les députés de la 9e législature.
2025 pourrait voir conjuguées au passé, certaines difficultés en matière d’accès à l’eau potable et à l’énergie