La Nation Bénin...
Installés
depuis deux semaines, les membres du Conseil supérieur de transition de
l’Eglise du christianisme céleste ont tenu leur première session, vendredi
dernier au palais des Congrès à Cotonou. Ce premier acte sur le chemin de la
réunification et de la refondation de cette confession religieuse a été marqué
par la présence du chef de l’Etat en personne.
C’est
l’acte 1 du Conseil supérieur de transition (Cst) de l’Eglise du christianisme
céleste. Il a consisté en la tenue de la première session ordinaire au cours de
laquelle des décisions phares ont été prises. Les grandes lignes de ces
décisions ont d’ailleurs été présentées au grand public, en présence de Patrice
Talon, président de la République, vendredi dernier au palais des Congrès à
Cotonou.
Ainsi,
selon Marcellin Zannou, membre du Cst, les missions opérationnelles du Conseil
ont été identifiées. Il s’agit notamment de la réorganisation des commissions
thématiques. A ce niveau, trois commissions ont été retenues après une révision
approfondie. Il s’agit de la Commission de relecture de la Constitution et de
revue de la hiérarchie ecclésiale, la Commission de relecture des textes fondamentaux
et de revue des rites de liturgie et l’organisation du pèlerinage et autres
événements religieux puis la Commission de la réforme administrative et
financière de l’Eglise. « Les présidents de ces commissions ont été désignés
par consensus et la répartition géographique des membres y siégeant a été
établie », souligne Marcellin Zannou qui ajoute qu’il y a aussi eu l’adoption
de la feuille de route. Dans ce sens, un plan de travail a été validé pour
guider les travaux des commissions pour l’atteinte effective des objectifs
fixés.
De
la même manière, le Cst est doté de textes de gouvernance. Il s’agit de la
charte de transition et du règlement intérieur du Cst. « Le Cst exprime sa
gratitude au président de la République pour son engagement personnel et les
moyens mis à disposition et qui ont permis le bon déroulement des travaux dans
des conditions optimales », a conclu le porte-parole du Cst devant l’assemblée
qui se réjouit déjà des résultats de cette 1re session qui annonce les couleurs
de la matérialisation de la réunification.
Suite logique
Mis
en place le 26 avril dernier, le Conseil supérieur de la transition de l’Eglise
du christianisme céleste a un rôle déterminant à jouer dans la réunification de
cette confession religieuse. Il a pour mission principale, de restructurer
l'église, de restaurer l'harmonie entre ses différentes branches, de préparer
l'organisation démocratique d'une gouvernance durable et légitime, de
moderniser les textes fondamentaux de l'église, tout en veillant au respect des
valeurs originelles léguées par le Prophète fondateur, le Révérend pasteur
Samuel Bilehou Joseph Oshoffa.
En
effet, créée le 29 septembre 1947 au Bénin, l’Église du Christianisme céleste
a, depuis la mort de son fondateur, le Prophète Oshoffa, été en proie à des
incompréhensions, des rivalités et des crises de gouvernance. Elle s'est donc
retrouvée avec plusieurs courants et sans autorités consensuelles, laissant les
fidèles d'Afrique et du monde dans la confusion et la souffrance.
Ce
triste cliché ne pouvait laisser l’État responsable du Bénin indifférent, car
il est garant de la paix sociale et du
bien-être des populations. C'est dans ce cadre que, dans un esprit de
responsabilité, le président de la République avait pris l'initiative de réunir
le Révérend Pasteur Benoît Adéogoun, le Révérend Pasteur Friday Oshoffa et les
dignitaires de l'église pour écrire une page nouvelle, celle de la
réunification et de l'instauration d'autorités consensuelles.
Sous
l'égide de Patrice Talon, président de la République, des rencontres inédites
avaient été tenues à Cotonou depuis le 20 février 2025. Les dignitaires de tous
horizons s’étaient retrouvés autour d'une même table pour chercher la concorde
et l'unité de l'église. Plusieurs décisions ont été prises dont celle de la
mise en place d'un Conseil supérieur de Transition (Cst).
Dans son adresse à cette occasion, le chef de l’Etat avait salué la maturité et la foi dont les différentes composantes de l'Église du Christianisme céleste ont fait preuve en acceptant ce processus de transition. « L'évènement que nous vivons ensemble aujourd'hui est historique. Il nous honore et constitue une source de fierté en ces temps si difficiles que traverse le monde. Nous venons de donner du sens au mot paix. C'est un signal positif que nous adressons à l'humanité. La paix entre les hommes, entre les religions, entre les nations, entre les communautés. Que Dieu vous bénisse », avait déclaré le chef de l'État avant d'inviter tous les dignitaires et fidèles à soutenir ce processus de réconciliation et surtout à se souvenir des membres du Conseil dans leurs prières.