La Nation Bénin...
Le
Bénin a accueilli une mission d’évaluation dans le cadre du deuxième cycle du
mécanisme d'examen de l’application de la Convention des Nations unies contre
la corruption, du 6 au 8 mai.
Pendant
trois jours, le Bénin a été au cœur d’un processus d’évaluation rigoureux mené
par une équipe internationale composée d’experts venus de Suisse et de Gambie,
avec le soutien méthodologique et technique de l’Office des Nations unies
contre la drogue et le crime (Onudc). Cette mission s’inscrit dans le cadre du
deuxième cycle du mécanisme d’examen par les pairs prévu par la Convention des
Nations unies contre la corruption à laquelle le Bénin a adhéré. Olivier
Charles Attindéhoun, secrétaire général du Haut Commissariat à la prévention de
la corruption, a salué l’ensemble des acteurs impliqués pour la qualité des
échanges et la richesse des analyses menées. « Notre pays a eu l’opportunité d’engager
un dialogue ouvert, transparent et enrichissant avec les experts», a-t-il
déclaré. Le Bénin a ainsi pu passer en revue ses engagements internationaux,
analyser les progrès accomplis en matière de prévention de la corruption,
identifier les défis encore présents et tracer de nouvelles pistes d’action.
Les
discussions ont notamment porté sur des thématiques clés telles que la
transparence dans la gestion publique, l’intégrité des agents de l’État, la
participation de la société civile et l’implication des citoyens dans la lutte
contre les pratiques corruptives. Des axes que le gouvernement béninois
considère comme essentiels pour asseoir une gouvernance moderne, responsable et
tournée vers le développement durable. « La rigueur méthodologique de cet exercice,
tout comme la qualité des échanges que nous avons eus, vient confirmer la
pertinence de ce dispositif d’évaluation dans l’accompagnement des réformes
nationales », a poursuivi Olivier Charles Attindéhoun. Il n’a pas manqué de
saluer le professionnalisme et la bienveillance des délégations suisse et
gambienne, dont les recommandations permettront de renforcer davantage le cadre
national de lutte contre la corruption.
Le Haut Commissariat à la prévention de la corruption, bras opérationnel de l’État dans ce domaine, entend d’ailleurs jouer pleinement son rôle dans la mise en œuvre des recommandations issues de cette mission. L’objectif affiché est clair : faire reculer durablement la corruption pour bâtir un Bénin plus juste, plus intègre et plus prospère. « Le Bénin ne ménagera aucun effort pour donner une suite diligente et concrète aux conclusions de cette visite. La prévention de la corruption est un chantier structurant pour notre pays, qui s’inscrit dans la dynamique de l’assainissement de la gouvernance publique impulsée par le chef de l’État, Patrice Talon », a assuré le secrétaire général. La clôture de cette mission constitue non seulement une étape administrative, mais surtout une étape politique qui témoigne de la volonté du Bénin de rester un acteur engagé sur la scène internationale en matière de lutte contre la corruption.