Fonds africain de développement: Une revue à mi-parcours s’ouvre demain à Cotonou

Le Bénin est choisi pour accueillir dès ce mardi 8 octobre, une revue de la seizième reconstitution du Fonds africain de développement (Fad-16). Cet événement représente une étape essentielle pour suivre les engagements du Fonds et ajuster, si nécessaire, les stratégies afin de maximiser l’impact de ses interventions sur le continent africain.

Les discussions porteront sur l’autonomisation des femmes et des filles, ainsi que la gestion des fragilités, deux axes transversaux jugés cruciaux pour atteindre les Objectifs de développement durable (Odd) en Afrique. L’accent sera également mis sur la lutte contre le changement climatique et la promotion de la résilience dans les pays bénéficiaires.

Créé en 1972, le Fonds africain de développement est une branche du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad), agissant en tant que mécanisme concessionnel principalement destiné à soutenir les pays africains à faible revenu. Le thème central du Fad-16 est « Favoriser une Afrique climato-intelligente, résiliente, inclusive et intégrée». Ce thème repose sur deux piliers stratégiques : d’une part, le développement d'infrastructures durables et résistantes au climat; et d’autre part, la gouvernance, le renforcement des capacités et la gestion durable de la dette dans les pays bénéficiaires.

La sélection du Bénin comme pays hôte de la revue à mi-parcours, selon la Banque, tient de sa trajectoire de réformes positives au cours des dernières années et sa capacité à démontrer l’utilisation d’un large éventail de ressources et produits du Fonds. Un exemple notable est la garantie partielle de crédit de 195 millions d’euros accordée en 2023, qui a permis au Bénin de lever 350 millions d’euros sur le marché international pour financer des projets alignés sur les Odd. Le Fonds est partenaire financier de plusieurs projets dont le Projet d’appui aux filières lait et viande.

Réalisations tangibles

Le Fad a réalisé d’importantes avancées dans ses interventions à travers l’Afrique. Il a notamment investi dans des projets d'infrastructures résilientes, dans des secteurs tels que l’énergie, le transport et l’eau. A travers le programme « Desert to Power », il a joué un rôle central dans l’électrification des zones désertiques, particulièrement au Sahel, grâce à des projets solaires visant à fournir de l’électricité à des millions de personnes tout en réduisant les émissions de carbone.

Le Fonds a soutenu des initiatives qui permettent aux communautés vulnérables d’améliorer leur résilience face aux effets du changement climatique, notamment dans les secteurs agricole et forestier.

Par ailleurs, grâce à l’initiative Affirmative Finance Action for Women in Africa (Afawa), le Fad a facilité l’accès des femmes entrepreneures au financement. Cette initiative a permis de mobiliser plus de 5 milliards de dollars pour soutenir les entreprises dirigées par des femmes en Afrique.

Enfin, dans des pays comme le Bénin, le Fad a contribué à renforcer les capacités institutionnelles pour une meilleure gestion de la dette publique et à améliorer la transparence financière, permettant ainsi une gestion plus efficace des finances publiques, indispensable pour une croissance durable​.

En réponse à la pandémie du coronavirus, le Fad a lancé le Cadre de réponse Covid-19 , qui a permis de mobiliser plus de 10 milliards de dollars pour atténuer les impacts socio-économiques de la crise sanitaire.

Ces réalisations montrent l’impact considérable du Fad sur le développement du continent africain, en mettant l’accent sur des solutions durables et inclusives■