La scène de la grande procession des adeptes s’est ouverte avec une vingtaine d’adeptes bien parés. Ils sont de la divinité Sakpata et cela pouvait se deviner à leurs accoutrements. Leur entrée sur scène rythmée avec l’accompagnement de la chorale et des tambours a été très ovationnée par le public et les autorités présentes. Pas de danse et pirouettes, comme on le leur connaît, ont constitué l’essentiel de leur prestation. Le Sakpata gouverne l’élément terre. Il veille à la bonne santé et fait reculer toute maladie. Il gère aussi la santé. A leur suite, le Vodun Atchina Heviosso qui lui, gouverne le feu donc l’énergie. Il est aussi connu pour protéger contre les énergies négatives et travaille à la paix collective. Il gère le domaine de la Justice. Tout de rouge vêtus, quatre parasols au point, des symboles bien connus de cette divinité, cinq porteurs de Atchina précédés de deux porteurs de drapeau ouvrent la scène. Ils seront suivis des danseurs dont l’énergie sur scène augmentait à mesure que les batteurs de tam-tams redoublaient d’énergie. Leur chorégraphie bien agencée donnait lieu à des relais entre danseurs, danseuses et porteurs de Atchina. Un beau spectacle de couleurs, danses et chants qui témoigne de la richesse de la culture et de l’art Vodun. Le passage du « Assassa » sera sur la même cadence. Le Assassa n’est pas un rituel mais participe de la protection que sollicitent les chasseurs pour une chasse abondante. Deux groupes de six danseurs sont passés sur scène. Le premier tout de blanc vêtu, le second dans un accoutrement de chasseurs. Leurs pas de danse rythmaient le macadam. Suivra un autre groupe de quatre chasseurs, flèches au point. Leurs accompagnateurs jouaient des tambours et soufflaient dans des cornes d’animaux.
Le quatrième tableau de cette prestation a été consacré au « Gambada ». Cette divinité protège contre les maladies mentales et veille au respect de la loi morale. Pour l’honorer en cette soirée du 10 janvier, une vingtaine de jeunes adeptes drapés de blanc bordé de bleu prennent possession de la scène. Leur énergie contrastait avec leur jeune âge, tant ils en avaient dans les hanches, les pieds et même les mains. Au son des tambours, des battements de mains et des chants magnifiant le Vodun, ils ont égayé le public sous le regard admiratif du chef de l’Etat, des présidents d’institutions et des membres du gouvernement. Plus rythmé était encore le passage des adeptes du Vodun Mami. Vêtus d’un blanc brillant, et portant des perles multicolores au torse, aux poignets, aux pieds, ils ont eu droit à un passage particulièrement ovationné par le public et surtout les adeptes tapis dans la foule dont les cris stridents pouvaient témoigner de la joie qui les animait. Une vingtaine de danseurs sur scène ont ainsi honoré la divinité Mami connue comme l’entité qui gère l’air et les eaux marines. Mami procure aussi la fertilité en vue de la procréation. Elle est aussi très sollicitée pour la prospérité dans les affaires■