Auprès des chefs quartiers de Parakou, les électeurs affluent pour retirer des cartes qui peuvent leur servir à voter dimanche prochain.
Jour J-2. Au quartier Tranza, dans le 3
e arrondissement de Parakou, l’affluence ne faiblit pas. Ce jeudi, les électeurs sont nombreux dans l’attente de retirer leurs cartes sur lesquelles on retrouve en plus des données personnelles, la mention, « C’est moi ». Sous un manguier, Adjai Sahadatou, la quarantaine oriente les agents à vite retrouver la sienne. « J’ai quitté le quartier Yokossi 2, c’est un peu loin d’ici, mais j’ai fait cette distance pour m’assurer d’avoir le précieux sésame qui me permettra de voter dimanche », confie cette quarantenaire qui promet se rendre aux urnes à 7 heures le jour du scrutin.
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Malgré la possibilité d’utiliser plusieurs autres pièces, des électeurs tiennent à retenir ces cartes pour voter le dimanche
Crédit Photo : Gratien CAPO[/caption]
A la coordination de cette opération, Aminou Bio Salifou, cheffe quartier Tranza veille à ce que tout se passe dans l’ordre. Elle se réjouit de l’affluence, malgré le léger retard. « C’est ce mercredi que nous avons démarré, mais déjà ce matin, il y a du monde. De bouche à oreille, le message passe. En quelques heures, il y a déjà plus de 150 cartes retirées », souligne Aminou Bio Salifou.
Affluence
Dans le département du Borgou qui compte huit communes et deux circonscriptions électorales, 751 774 électeurs sont attendus aux urnes dans 1982 postes de vote. Parakou a une grande part d’électeurs dans ce département qui compte 8 communes. Selon la Commission électorale nationale autonome (Cena), les électeurs peuvent voter avec la carte nationale d’identité, la carte d’identité biométrique, le passeport, le permis de conduire, la carte d’identité professionnelle, la carte scolaire ou d’étudiant, le livret de pension, la carte Lépi ou le certificat d’identification personnelle.
Mais cette pièce disponible auprès des chefs quartiers paraît bien importante aux yeux des citoyens. « On m’a dit que c’est la carte d’électeur, et donc je ne peux pas laisser une autre personne retirée. Je suis venu personnellement », justifie Barasouma Djamiou, habitant du quartier Gare, un quartier dans lequel l’engouement est perceptible depuis trois jours. « J’ai déjà distribué plus de 70 cartes alors que nous sommes à la mi-journée. Je crois que les gens vont sortir à cette allure pour voter massivement », Chabi Boubacar Walis, élu local au quartier Gare.
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Ces cartes serviront au scrutin législatif du dimanche 8 janvier 2023.
Crédit Photo : Gratien CAPO[/caption]
Préparation
Les agents électoraux s’affairent à prendre toutes les dispositions. Dans le 2
e arrondissement, les urnes sont en train d’être nettoyées dans l’après-midi. Les isoloirs sont entassés dans une salle de réunion. La tendance est semblable dans beaucoup d’arrondissement. « Nous avons des urnes et des isoloirs disponibles sur place qu’on a déjà nettoyé. On attend de mettre les étiquettes des élections législatives de 2023. D’autres matériels sont en train d’être acheminés, comme les ciseaux, les lampes torches », rassure Issa Mama Karim, coordonnateur du 2
e arrondissement de Parakou. En attendant, la campagne bat son plein dans la ville. Les partis en lice tendent à convaincre, même si des électeurs rencontrés disent avoir déjà une idée claire de leurs choix.