La Nation Bénin...

Présentation des vœux de Nouvel an au chef de l’Etat: Remettre l'Etat sur les rails et le transformer

Actualités
Par   Josué F. MEHOUENOU, le 17 janv. 2018 à 05h04

Les ambitions des institutions de la République pour le Bénin à compter de cette année sont claires. Elles souhaitent un Etat fort qui satisfait aux attentes des populations et induise le développement, quoi qu’il en coûte. Le président de l’Assemblée nationale, porte-parole des présidents et membres de ces institutions à l’occasion de la présentation des vœux de Nouvel an au président de la République n’a pas manqué de le souligner. La cérémonie consacrée à cette tradition a eu lieu, ce mardi 16 janvier, à la Présidence de la République.

Les institutions de la République ont une conscience aiguë des enjeux actuels du Bénin et sont lucides sur l'état des lieux, de même que sur ce qui a été accompli en quelques mois et sur ce qu’il reste à faire. Me Adrien Houngbédji, président de l’Assemblée nationale, porte-parole des institutions à l’occasion de la présentation des vœux de Nouvel an au président de la République, précise qu’elles suivent avec intérêt les actions hardies engagées pour donner l'eau et l'électricité à un plus grand nombre de Béninois, pour doter le pays d'infrastructures performantes, pour rendre notre agriculture plus productive, le port plus compétitif, pour doter notre pays d'un aéroport moderne, pour assurer une meilleure sécurité des personnes… Il salue également les efforts faits pour améliorer la couverture sanitaire et l'enseignement, faire de l’administration une administration de développement, assainir les finances publiques, éradiquer la corruption et mettre fin à l'impunité. Deux ans plus tôt, se souvient-il, le régime du président Patrice Talon héritait d’un « Etat fragilisé, fragmenté, banalisé, descendu de son piédestal, et dans lequel tout, ou presque tout, devait être réformé ».
Mais désormais, l’espoir semble bien permis, note-t-il. Mieux, il faut remettre l’Etat sur les rails, le transformer profondément, pour le mettre en capacité de répondre aux défis auxquels il est confronté. « Car seul un Etat fort peut inspirer confiance aux investisseurs étrangers et aux partenaires financiers, peut débattre avec les acteurs économiques et sociaux chargés de produire des richesses, de créer des emplois et de donner un contenu au lien social », souligne-t-il. Les institutions de la République, indique-t-il, ne se contentent pas de suivre les actions. « Elles les accompagnent chacune dans l'observance de leurs attributions respectives. Elles mesurent l'ampleur des difficultés. Elles apprécient déjà la qualité des relations que votre gouvernement entretient avec chacune d'elles », souligne le président de l’Assemblée nationale pour qui, le dialogue institutionnel est nécessaire lorsqu'il s'agit de forger le destin de la nation. Et la vision globale que propose le projet conduit par le chef de l’Etat sied bien au porte-parole des institutions.

Convergence institutionnelle

« La présente cérémonie se tient à un moment où une partie de notre élite intellectuelle, syndicale et politique s’interroge encore et de manière vive, sur la pertinence des choix qui, quoique difficiles, concourent à la construction progressive et durable de notre cher pays. Notre situation ne nous laisse aucun choix en ce moment où l’aide internationale se fait rare, où nos bras valides émigrent massivement vers l’Europe au péril de leur vie, où nos pays d’Afrique sont traités avec mépris ». La réponse du président Patrice Talon se veut ferme. Comme à ses habitudes, le président de la République souligne que son action « vise à terme, à sortir nos populations de la pauvreté, à offrir à chaque citoyen les moyens et les opportunités d’un réel épanouissement et à assurer la crédibilité de l’Etat ». Des choix difficiles mais nécessaires au redressement de notre nation, assure-t-il.
« Les réformes engagées dans les domaines essentiels à notre vie commune ne suffisent pourtant pas, seules, à inscrire dans la durée le redressement entamé et le rayonnement espéré. Il faut encore que l’Etat, dans son organisation, dans sa gestion, dans son administration et dans le comportement de ses agents, rende compétitif notre espace économique et social, de manière à assurer la réforme intellectuelle dont vous avez si justement rappelé la nécessité », insiste le président Patrice Talon pour justifier ses options de gouvernance devant les institutions de la République. Aussi, salue-t-il la convergence institutionnelle dans le diagnostic et dans les solutions aux dysfonctionnements structurels de l’Etat et espère qu’elle caractérisera davantage les relations entre les institutions au cours de l’année 2018.