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Présidentielle 2016:La Cosi-Bénin décidée à jouer sa partition

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Par   zounars, le 06 janv. 2016 à 06h23

La tenue effective des élections à bonne date et dans la paix est une nécessité pour la Confédération des organisations des syndicats indépendants (Cosi-Bénin). C’est ce qu’a indiqué son secrétaire chargé de la formation syndicale, Pierre Gniton.

« Une transition pour faire quoi ? C’est lorsqu’il y a crise, qu’on parle de transition. Le Bénin a connu une transition dans le passé parce que le pays était en crise économique. La gouvernance sociale, économique et financière était à terre. Plus rien n’allait au sommet de l’Etat ; les salaires étaient impayés. Et lorsqu’il a été question d’organiser la Conférence des forces vives de la nation, c’était pour passer d’un régime socialiste à celui démocratique. C’est dans ce cadre qu’il a été unanimement décidé d’une transition pour pacifier le climat politique d’alors. Mais nous ne sommes pas dans un tel contexte aujourd’hui. Les salaires ne sont-ils pas payés ? Y a-t-il affrontement dans le pays ? Y a-t-il crise au sommet de l’Etat ? Une transition pour faire quoi alors?», s'interroge Pierre L. Gniton, secrétaire chargé de la formation syndicale au sein de la Cosi-Bénin. Il est alors clair que la Cosi-Bénin n’épouse pas la logique de la transition. « Du point de vue constitutionnel, Boni Yayi a fini. Il a fait 10 ans et doit remercier le peuple pour la confiance à lui accordée. Maintenant son temps est passé et il doit laisser le peuple choisir son candidat. Nous sommes dans la logique de la tenue effective et à bonne date des élections. C’est un acte constitutionnel. Et telle l’alternance de 2006 s’est passée sans incident, sans accident et sans affrontement, nous voulons qu’il en soit de même », fait comprendre Pierre Gniton.

L’organisation des élections à bonne date et dans la paix.
«Nous, c’est la paix qui nous préoccupe. Nous allons vers l’alternance au sommet de l’Etat. Nous devons jouer notre partition pour que tout se passe dans la paix. Car, s’il y a affrontement au cours des consultations politiques, les conséquences néfastes retombent sur nous, travailleurs. Il s’agit notamment du risque de perte massive d’emplois. Notre priorité, c’est la paix pour la sauvegarde des emplois et la réduction du taux de chômage», fait également observer le secrétaire chargé de la formation syndicale au sein de la Cosi-Bénin.
La Cosi-Bénin, a-t-il poursuivi, ne s’insurge pas contre quelque candidature que ce soit, mais appelle les Béninois à exercer leur droit de vote, de pensée et d’analyse en toute liberté avec le souci de l’intérêt général. Car, « Dans ce pays, nous ne voulons pas de candidats d’affrontement. Des candidats qui veulent entraîner des troubles dans le pays, on n’en veut pas ! », a-t-il martelé. « Il faut que les gens sachent que nous veillons au grain et suivons tous les débats dans les coulisses. Pas d’affrontement ! Nous nous opposerons à tous ceux qui chercheront à organiser des conflits et ce, même au niveau des bureaux de vote », a averti Pierre Gniton¦