La Nation Bénin...
Les
lauréats de la 3e édition du Prix de l’excellence “Droit-Justice-Paix ” de la
Cour suprême ont reçu chacun leur récompense. La cérémonie de remise de prix a
eu lieu, vendredi 18 avril dernier, au siège de la haute juridiction à
Porto-Novo.
Romuald
Irotori remporte le 1er prix de la 3e édition du Prix de l’excellence
“Droit-Justice-Paix ” de la Cour suprême. Magistrat de profession, il a reçu
une enveloppe d’un million F Cfa, en plus d’un diplôme de participation, d’un
lot d’ouvrages sur la haute juridiction et d’une promesse de bourse de voyage
d’études au Maroc. Il a obtenu presque les mêmes récompenses que le lauréat de
la 2e édition du prix, c’est-à-dire celle de l’année 2023. Les 2e, 3e, 4e et 5e
prix sont revenus respectivement à Rodrigue Davakan, Romuald Gbénou, Miguel
Déguénon et François Kouton. Ils ont chacun reçu un diplôme de participation et
des ouvrages. Les cinq lauréats ont rendu les meilleurs travaux sur le thème de
l’édition à savoir “ Le traitement de la cybercriminalité des jeunes au Bénin :
Enjeux et perspectives”. Il s’agissait pour les postulants d’identifier
l’origine du phénomène de la cybercriminalité, en particulier dans ses causes,
de le cerner avec précision, de passer au peigne fin les politiques publiques,
sociales et judiciaires destinées à le juguler, de déceler leurs forces et
faiblesses et de formuler des propositions concrètes et réalistes susceptibles
de réduire significativement, voire d’éradiquer cette forme nouvelle de
délinquance. Les contributions scientifiques retenues ont été soumises au test
de plagiat. Ce qui dénote la rigueur et le sérieux du jury international qui a
apprécié les productions.
Le
prix de l’excellence de la Cour suprême est destiné à encourager la recherche
et à permettre aux universitaires, chercheurs, magistrats et autres la
réalisation de productions scientifiques de haut niveau sur les grandes
questions de société ou de gouvernance.
Il a été initié et lancé en 2000 sous la houlette d’Abraham
Zinzindohoué, alors président de la Cour suprême. Il a été remis en selle,
après une longue interruption, avec sa deuxième édition en 2023 et sa troisième
en 2024 dénommée “Prix Jean-Baptiste Monsi ” du nom de l’ex-procureur général
près la Cour suprême. Le président de la Cour suprême, Victor Dassi Adossou
salue l’initiative de ce prix qui offre l’opportunité aux concitoyens du monde
de la recherche d’aiguiser leur esprit et leur intelligence sur de grandes
questions de société, tout en explorant, dans une approche scientifique, les
moyens d'apporter des solutions aux problèmes en débat. Il a loué la qualité
des cinq productions scientifiques retenues et qui sont toutes de très bonne
facture.
Productions de bonne facture
Victor
Dassi Adossou assure que la Cour suprême se fera le devoir de relayer via ses
canaux de communication la production du premier lauréat aux administrations,
aux organisations de la Société civile, à la Cour de répression des infractions
économiques et du terrorisme ainsi qu’aux professionnels du droit, aux
chercheurs, aux étudiants et à toutes les personnes intéressées par la
problématique de la cybercriminalité afin qu’ils s’en saisissent et en fasse la
plus utile exploitation.
Abraham Zinzindohoué, présent à la cérémonie, est revenu sur les objectifs poursuivis en initiant ce prix. Il se réjouit de sa relance aujourd’hui après près de 25 ans d’hibernation et souhaite la pérennité de cette compétition. Très ému de remporter le premier prix, Romuald Irotori a remercié tous ceux qui ont apporté une touche particulière à sa production scientifique pour qu’elle soit aujourd’hui valorisée et appréciée de tous.