Le ministère des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle est désormais dirigé par Véronique Tognifodé. C'est ce qui ressort du réaménagement technique du gouvernement effectué par Patrice Talon, président de la République, ce mardi 22 avril. Depuis le 20 février où Yves Kouaro, ancien titulaire de ce portefeuille, est passé de vie à trépas, elle assumait ces fonctions cumulativement avec celles de ministre des Affaires sociales et de la Microfinance. C'est justement ce qui vient d'être définitivement acté par le chef de l'Etat à travers ce décret qui a reçu l'aval de l'Assemblée nationale.
Mèdéssè Véronique Tognifodé a obtenu en 2004 son Doctant en médecine avant de faire une spécialisation en gynécologie obstétrique. Le Dr Tognifodé a, pendant une dizaine d’années, mis son savoir-faire à la disposition d’une clinique privée de Cotonou avant de quitter progressivement le secteur libéral pour une carrière universitaire. Elle devient donc Enseignant-chercheur à la Faculté des Sciences de la Santé (Fss) de l’Université d’Abomey Calavi en 2016 puis obtient le grade de Maître-Assistant en gynécologie obstétrique au Cames en juillet 2019.
En vue de participer au développement de son pays, elle pose progressivement ses pas en politique, s’engage au plan social pour la cause des femmes. La lutte pour la protection des enfants lui tient particulièrement à cœur. Elle est convaincue de ce que l’éducation et la protection sanitaire des jeunes, surtout des filles, représentent un levier de développement de son pays. Elle a travaillé avec des organisations qui s’occupent de la santé préventive et participé à de nombreuses campagnes de sensibilisation sur le terrain et dans les médias depuis 2015, avant d’être nominée en avril 2017 par l’ambassade des États-Unis au programme IVLP « Santé publique et maladies infectieuses ». Sa vision pour le développement social force l’admiration.
Dès lors, elle commence à faire ses preuves en politique. Ses pas l’amèneront vers le Parti l’Union fait la Nation où son militantisme actif au sein de la ligue des femmes la conduira à former d’autres militantes en août 2018 aux enjeux de la réforme du système partisan et au défi de la représentation des femmes dans les instances de prise de décision. Elle fait son entrée véritable dans l’arène politique comme membre fondateur actif de l’Union progressiste. Elle fut candidate titulaire aux élections législatives d’avril 2019 dans le département du Littoral d’où elle est originaire. Militante proactive, en juin 2019 au sein de son parti, elle est nommée coordonnatrice du projet «Graines de baobab » qui donne des notions de civisme et de patriotisme à la jeunesse■