La Nation Bénin...
En
l’état actuel des choses, rien n’empêche le parti Les Démocrates de participer
aux prochaines échéances électorales. Il remplit les conditions prévues et sera
sur la ligne de départ s’il le veut réellement. C’est la position du
gouvernement que le porte-parole a réitéré, mercredi 6 mars dernier lors d’une
intervention.
«
Au Bénin, le code électoral et la charte des partis politiques sont les textes
qui structurent la vie des partis et l’animation de la vie politique. A partir
de 2026, pour aller à l’élection présidentielle, le candidat doit être non
seulement porté par un ou des partis politiques mais aussi avoir les
parrainages des responsables de son parti politique, des maires et ou des
députés de son parti ou de partis de même obédience». Tel est le contexte
juridique des élections présenté par Wilfried Léandre Houngbédji, secrétaire
général adjoint et porte-parole du gouvernement, lors d’une sortie médiatique,
mercredi dernier. Ce faisant, il ne fait que rappeler des réalités connues de
tous les acteurs politiques. Réalités qui n’empêchent actuellement aucune
formation politique de participer aux prochaines élections législatives,
communales et présidentielle.
S’agissant
particulièrement du scrutin présidentiel qui devra se tenir dans un an, le
porte-parole du gouvernement rassure qu’il reste ouvert à tous les camps
politiques au regard de la configuration politique du moment qui ne peut
d’ailleurs changer. « A l’Assemblée nationale, nous avons trois partis
politiques : l’Union progressiste le Renouveau qui est le plus grand parti en
termes d’élus, le Bloc républicain et Les démocrates qui sont à égalité de
sièges au parlement. Les 28 députés du parti d’opposition suffisent à leur
donner les parrainages. A l’heure où nous parlons, Les Démocrates ont ce qu’il
leur faut pour désigner leur duo de candidats à l’élection présidentielle de
2026 », clarifie d’emblée le secrétaire général adjoint du gouvernement qui ne
manque pas d’insister sur les changements notables opérés lors de la
modification constitutionnelle de novembre 2019, et qui offrent une stabilité
certaine aux partis politiques. « Nous avons fait quelque chose de formidable.
En votant le code électoral, nous avons sécurisé les élus des partis. Donc ils
sont rassurés que leurs 28 députés doivent rester avec eux jusqu’à la fin de la
mandature. Il n’est pas possible que demain un député du parti Les Démocrates
se fasse enrôler auprès d’un parti de la mouvance pour donner son parrainage à
un candidat de la mouvance », martèle-t-il. Il poursuit en expliquant que le
code électoral est ainsi voté pour remettre les partis au cœur du jeu politique
et démocratique.
Cette sortie médiatique était aussi l’occasion pour le porte-parole du gouvernement de se prononcer sur les présumées interdictions d’activités de l’opposition. « Partout dans le monde, les opposants ont souvent eu cette attitude de jouer à la victime. Et s’il y a un petit événement, on l’amplifie parce que c’est une posture qui est peut-être rentable politiquement», a-t-il répondu, appelant par la suite chaque acteur politique, quel que soit son camp, à faire preuve de responsabilité et de respect des dispositions légales. « On doit tous être responsables quel que soit le bord politique. Si on est un parti, on fait bien les choses. Si un parti considère qu’il veut faire une activité, qu’il a rempli toutes les conditions et que l’autorité administrative qui doit l’accompagner ne le fait pas de mauvaise foi, il faut saisir les instances compétentes », conseille le secrétaire général adjoint du gouvernement.