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Supposée intention de blocage de l’opposition pour les élections: Des clarifications qui rassurent

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Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement

En l’état actuel des choses, rien n’empêche le parti Les Démocrates de participer aux prochaines échéances électorales. Il remplit les conditions prévues et sera sur la ligne de départ s’il le veut réellement. C’est la position du gouvernement que le porte-parole a réitéré, mercredi 6 mars dernier lors d’une intervention.

Par   Joël C. TOKPONOU, le 07 mars 2025 à 05h00 Durée 2 min.
#Elections générales de 2026

« Au Bénin, le code électoral et la charte des partis politiques sont les textes qui structurent la vie des partis et l’animation de la vie politique. A partir de 2026, pour aller à l’élection présidentielle, le candidat doit être non seulement porté par un ou des partis politiques mais aussi avoir les parrainages des responsables de son parti politique, des maires et ou des députés de son parti ou de partis de même obédience». Tel est le contexte juridique des élections présenté par Wilfried Léandre Houngbédji, secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement, lors d’une sortie médiatique, mercredi dernier. Ce faisant, il ne fait que rappeler des réalités connues de tous les acteurs politiques. Réalités qui n’empêchent actuellement aucune formation politique de participer aux prochaines élections législatives, communales et présidentielle.

S’agissant particulièrement du scrutin présidentiel qui devra se tenir dans un an, le porte-parole du gouvernement rassure qu’il reste ouvert à tous les camps politiques au regard de la configuration politique du moment qui ne peut d’ailleurs changer. « A l’Assemblée nationale, nous avons trois partis politiques : l’Union progressiste le Renouveau qui est le plus grand parti en termes d’élus, le Bloc républicain et Les démocrates qui sont à égalité de sièges au parlement. Les 28 députés du parti d’opposition suffisent à leur donner les parrainages. A l’heure où nous parlons, Les Démocrates ont ce qu’il leur faut pour désigner leur duo de candidats à l’élection présidentielle de 2026 », clarifie d’emblée le secrétaire général adjoint du gouvernement qui ne manque pas d’insister sur les changements notables opérés lors de la modification constitutionnelle de novembre 2019, et qui offrent une stabilité certaine aux partis politiques. « Nous avons fait quelque chose de formidable. En votant le code électoral, nous avons sécurisé les élus des partis. Donc ils sont rassurés que leurs 28 députés doivent rester avec eux jusqu’à la fin de la mandature. Il n’est pas possible que demain un député du parti Les Démocrates se fasse enrôler auprès d’un parti de la mouvance pour donner son parrainage à un candidat de la mouvance », martèle-t-il. Il poursuit en expliquant que le code électoral est ainsi voté pour remettre les partis au cœur du jeu politique et démocratique.

Cette sortie médiatique était aussi l’occasion pour le porte-parole du gouvernement de se prononcer sur les présumées interdictions d’activités de l’opposition. « Partout dans le monde, les opposants ont souvent eu cette attitude de jouer à la victime. Et s’il y a un petit événement, on l’amplifie parce que c’est une posture qui est peut-être rentable politiquement», a-t-il répondu, appelant par la suite chaque acteur politique, quel que soit son camp, à faire preuve de responsabilité et de respect des dispositions légales. « On doit tous être responsables quel que soit le bord politique. Si on est un parti, on fait bien les choses. Si un parti considère qu’il veut faire une activité, qu’il a rempli toutes les conditions et que l’autorité administrative qui doit l’accompagner ne le fait pas de mauvaise foi, il faut saisir les instances compétentes », conseille le secrétaire général adjoint du gouvernement.