Convalescent, suite à une pneumonie sévère, le 266e évêque de Rome est réapparu pour livrer son message urbi et orbi et, même visiblement fatigué, il a tenu à faire sa parade. Un dernier tour de piste pour la joie de ses fans, selon toute évidence. Mais comme les compagnons d’Emmaüs qui n’ont pas su reconnaître Jésus qu’ils croyaient toujours sous sépulcre, personne sur la Place Saint Pierre ni ailleurs ne pouvait soupçonner que le souffle de vie allait quitter moins de 24 heures après le pape François. Comme Jésus-Christ, il prononça la bénédiction (urbi et orbi) et disparut à nos regards, pour se projeter “dans les bras du Père” ainsi que, annonçant son décès, l’a souligné le Cardinal Kevin Farrel, camerlingue de la Sainte Église romaine et président de la Cour suprême de la Cité du Vatican.
Le pape des pauvres, qui aura exercé son pontificat sous cette perspective autant que cela lui était possible, est-il pour autant “sancto subito”, saint de ce simple fait? D’ici à la canonisation, il y a loin. Une certitude reste la vertu de l’humilité qu’il nous aura enseigné jusqu’à son entrée dans la félicité éternelle. L’ultime leçon à ce propos étant que notre souffle ne tient qu’à un infime fil. Pape François sur la Place Saint Pierre à Pâques, pape François décédé peu après, en est le frappant témoignage. Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus; et puis encore un peu de temps, et vous me verrez, parce que je vais au Père. Jean 16:16. Que lon soit chrétien ou non, l’on gagne à savoir que de la culture de cette vertu dépend l’ultime enseignement du Christ: aimez-vous les uns les autres...